Le seul cabinet dentaire de Quelaines-Saint-Gault, installé rue de Laval, a été contraint à fermer par manque d'hygiène.
C'est une inspection de l'agence régionale de santé (ARS) le 12 avril 2023 qui a déclenché la procédure.
« Plusieurs manquements de nature à mettre en cause la sécurité des soins ont été relevés, notamment sur les règles d'hygiène et de stérilisation des instruments utilisés par ce dentiste », indique Bénédicte Le Coz, chargée de communication à l'Agence régionale de la santé.
quelaines 2 dentiste manque hygiène interdit exercer janvier 2024 - Thomas Clavreul
1 766 patients à dépister
Depuis le 12 avril, le cabinet est fermé.
La plaque du dentiste sur le fronton du cabinet a été enlevée et les lieux ont été vidés du matériel.
Le 12 septembre, le dentiste a été interdit d'exercer.
Une lettre a été envoyée par l'ARS à tous les patients pour des tests de dépistage proposés à tous.
Contactée, l'Agence régionale de santé nous indique : « En application du principe de précaution et bien que les risques de contamination soient extrêmement faibles, l'ARS a souhaité que la patientèle soit informée. 1 766 patients (ayant fréquenté le cabinet du praticien au cours des deux dernières années) ont été identifiés, en collaboration avec l'Assurance maladie. Ils ont tous été destinataires d'un courrier les conviant à solliciter les tests de dépistages adaptés auprès de leur médecin traitant ou du Centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD). »
Et d'ajouter : « Il a été demandé aux laboratoires d'analyses médicales du département de nous communiquer les informations suivantes : le nombre de patients venus suite aux envois de courriers et le nombre de résultats positifs aux différentes sérologies. Il est actuellement trop tôt pour avoir des résultats. »
Surprise
« C'est l'ARS qui m'a prévenu », indique le maire, Laurent Lefèvre, qui avoue découvrir ce qui était reproché au dentiste, installé d'après le maire depuis six, sept ans sur la commune.
« Jamais aucun des habitants ne m'a remonté qu'il pouvait y avoir un souci. Je l'ai découvert quand l'ARS m'a averti mais sinon... Il était plutôt arrangeant, même à soigner des gens même très tard. Il les prenait à n'importe quelle heure pour les soulager. »
Le dentiste n'habitait pas la ville. « Je n'avais pas de contact spécifique avec lui », explique Laurent Lefèvre, qui travaille déjà pour essayer de retrouver un dentiste.
Mais il le sait, la mission s'annonce ardue : « C'est une denrée rare. »
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