En plein essor depuis un an, l'arnaque dite des "faux coursiers" frappe désormais tous les départements. En Mayenne, la gendarmerie renforce sa mobilisation face à ce phénomène très organisé qui vise en priorité les personnes vulnérables.
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L'escroc multiplie les "vérifications" et installe un climat d'urgence
L'escroquerie démarre par un vaste piratage de fichiers clients chez plusieurs opérateurs mobiles. Les fraudeurs obtiennent ainsi nom, prénom, adresse, numéro de téléphone, nom de la banque et parfois l'adresse mail des victimes. De quoi rendre leur discours crédible. Ils ne disposent d'aucune donnée bancaire au départ : leur objectif est d'obtenir le code secret de la carte. Le piège s'amorce avec un SMS nominatif signalant des opérations suspectes. En rappelant le numéro indiqué, la victime tombe sur une centrale d'appels où un faux conseiller, sous un nom très français, prétend appartenir au service d'opposition bancaire. Il évoque des paiements en cryptomonnaie en Espagne, liés selon lui à un piratage touchant Free, Orange et Bouygues Telecom. Très convaincant, l'escroc multiplie les "vérifications" et installe un climat d'urgence.
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Appeler son agence immédiatement
Il demande ensuite à la victime de rédiger une "attestation sur l'honneur" contenant… le code secret à quatre chiffres de sa carte. Puis il lui demande de couper la carte entre le 8e et le 9e chiffre, en laissant la puce intacte, avant de placer le tout dans une enveloppe censée être envoyée au siège de la banque. Pour finaliser la fraude, un faux coursier est dépêché au domicile. L'escroc reste en ligne jusqu'à son arrivée, vérifie que la victime est seule et demande le plafond de la carte pour maximiser les futurs débits. Une fois l'enveloppe récupérée, les retraits commencent immédiatement. La gendarmerie rappelle qu'aucune banque ne demande un code secret, ni ne mandate de coursier. En cas de doute, il faut appeler directement son agence via un numéro officiel.
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