Cette somme correspond en réalité aux frais de justice restés à la charge de Julien Ducloux, dont l’agression avait connu un retentissement national. Depuis, ce professeur certifié en électrotechnique exerce à mi-temps thérapeutique au lycée polyvalent d’Estournelles de Constant, à La Flèche (Sarthe).
Pour le reste, les juges nantais ont considéré que l’enseignant avait déjà été indemnisé au civil, à la suite de la condamnation de son agresseur survenue en octobre 2014.
Julien Ducloux réclamait à vrai dire bien plus à l’état, puisque sa demande portait initialement sur un peu plus de 300 000 €. Cette somme comprenait les 10 000 € pour le « harcèlement moral » qu’il disait avoir subi, à la suite de ces faits, de la part de sa hiérarchie au lycée Blaise-Pascal de Segré (Maine-et-Loire). Il maintenait aussi que son agression relevait d’un « défaut d’organisation du service » au sein de l’éducation nationale.
Le tribunal administratif de Nantes a également écarté tout « harcèlement moral » dans cette affaire, bien que l’enseignant se soit plaint de ne pas avoir reçu de réponse ou des réponses défavorables à ses demandes de remboursements de frais. « L’administration a effectué plus de soixante remboursements de frais au bénéfice du requérant, qui lui a adressé, par ailleurs, plus de 200 courriels », rappellent en effet les juges.
« S’il est regrettable que M. Ducloux ne se soit pas senti soutenu dans ses démarches médicales et administratives, il ne résulte pas de l’instruction que l’administration ait fait preuve d’un manque (...) d’attention à la situation du requérant », en concluent-ils.
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