Aîné d'une fratrie de six enfants, en 1re littéraire à Avrillé, le Lionnais Raphaël Perchais, 17 ans, est branché nature : les insectes (et leurs noms en latin), la botanique à caractère médicinal suscitent chez lui un véritable attrait. Toutefois, sa grande passion, c'est l'instrument de musique, la trompe, qu'il a découvert il y a deux ans. « Un jour de 14-Juillet, des sonneurs de trompe jouaient ; mes parents étaient là. Ils m'en ont parlé. »
Intrigué, il se rend à une répétition, pour se faire sa propre idée. « Le timbre de l'instrument m'a intéressé. Difficile à expliquer pourquoi, on est dans le ressenti. »
Le travail
En essayant par lui-même, « les notes sont venues facilement ». Sans trop se hasarder, on peut dire que Raphaël a l'oreille musicale. Tiendrait-il cela d'un oncle violoniste et d'un arrière-grand-père compositeur pour cor ? Difficile à dire. En tout cas, c'est un grand cousin côté maternel, Alain Peltier, bien connu localement, qui a relancé le groupe des sonneurs de trompe au Lion-d'Angers.
Raphaël Perchais s'est pris au jeu de l'instrument. Le jeudi soir, il va aux répétitions à l'hippodrome du Lion-d'Angers. « J'ai retenu facilement les extraits de morceaux de chasse. La progression s'est faite rapidement », confie le jeune homme. Il a intégré le groupe de sonneurs de trompe. « Ma famille m'en a acheté une. » Assidu, il ne manque aucune répétition. Il est « le plus jeune du groupe ».
L'été dernier, il s'est présenté au concours du brevet du sonneur à Saumur et à Saint-Martin-Valmeroux dans le Cantal. Il ne l'a pas eu mais ces tentatives lui ont permis de corriger ses points faibles pour relever, à nouveau, le défi en mars, avril prochain. « Il faut travailler la musculature des lèvres pour partir sur des bonnes bases. » Raphaël aspire à « une reconnaissance, à être évalué et à dépasser le stress en passant devant un jury ».
« Pas du pouët pouët »
En deux ans, lui qui n'avait ni entendu ni joué de trompe devient peu à peu musicien. « J'ai commencé l'étude du solfège à la rentrée. L'aspect didactique me plaît. » Raphaël s'est forgé sa propre conception : « Pas besoin de souffler comme un bûcheron pour sortir un son, c'est plus technique. Il faut ressentir la colonne d'air pour soutenir le jet d'air le plus long possible. Ça ne sert à rien d'envoyer un message au cerveau pour gonfler le ventre. Comme ça, on peut jouer avec les tripes et l'anatomie. »
Il conclut : « La trompe, que beaucoup confondent à tort avec le cor de chasse, ce n'est pas du pouët pouët. » Raphaël Perchais s'entraîne, actuellement, en solo une heure par jour en vue du concours fédéral.
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