Alors que l'UFC-Que Choisir alerte une nouvelle fois sur l'aggravation de la fracture sanitaire en France, les destins de deux départements voisins, la Mayenne et le Maine-et-Loire, illustrent à eux seuls l'ampleur des disparités territoriales en matière d'accès aux soins.
Mayenne : un territoire en souffrance
Avec une densité de 17,58 médecins pour 10 000 habitants en 2023, contre 19,32 en 2014, la Mayenne fait partie des 10 départements les moins bien dotés en médecins. En une décennie, le département a perdu près de 10 % de ses effectifs médicaux, accentuant la désertification médicale dans ce territoire à dominante rurale. Cette chute est d'autant plus préoccupante que la moyenne nationale reste à 27,28 médecins pour 10 000 habitants, soit un écart de près de 10 points.
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Maine-et-Loire : une dynamique positive
À l'inverse, le Maine-et-Loire affiche une évolution encourageante. En 10 ans, le département a gagné 330 médecins supplémentaires, passant de 29,77 à 32,95 médecins pour 10 000 habitants. Une densité désormais supérieure à la moyenne nationale, qui s'explique "par une meilleure attractivité territoriale, un cadre de vie favorable et des politiques locales d'aménagement sanitaire plus efficaces".
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Fracture territoriale persistante
L'étude pointe un échec global des politiques publiques incitatives mises en place depuis 10 ans pour combler les inégalités d'accès aux soins. Alors que la situation s'améliore localement grâce à des efforts ciblés, la tendance nationale reste à la dégradation, notamment dans les départements comme la Mayenne qui peinent à retenir ou attirer de nouveaux professionnels de santé.
Face à cette fracture sanitaire croissante, l'UFC-Que Choisir plaide pour des mesures plus contraignantes, comme un conventionnement territorial des médecins, déjà voté à l'Assemblée nationale, qui limiterait les installations dans les zones déjà surdotées.
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