Château-Gontier-sur-Mayenne. Zénith de Combrée : deux mois de nuits sans soleil

 Les nuits sans soleil, que je vis loin de toi sont tristes et pareilles. Les habitués de la discothèque de Bel-Air-de-Combrée n'ont plus que leurs yeux et, éventuellement, les paroles d'Ivanov pour pleurer. L'été sera beau, l'été sera chaud, mais ne sera pas électro du côté de Combrée.  Pour deux mois, plus de zénith qui tienne, l'établissement est au nadir*. Par décision du préfet, la discothèque est fermée depuis le 18 juillet et jusqu'au 18 septembre inclus. L'arrêté évoque : « Des faits d'agressions et de rixes qui ont eu lieu aux abords de l'établissement, ayant entraîné des troubles graves à l'ordre public et à la santé publique. » La gestion de l'établissement lui-même ne semble pas mise en cause, mais plutôt, à intervalles réguliers, le comportement de certains clients à l'extérieur. La discothèque paye donc le prix fort pour les tapages à répétition commis par des olibrius avinés et excités. Trop éméchés pour reprendre leur voiture, ils traînent à Bel-Air, pour le malheur de ses habitants.

Puanteur diurne
et tapage nocturne

Mauvaises odeurs le jour (voir HA de la semaine dernière et page 22 de cette édition)... vacarme et cris la nuit. Le bourg de Bel-Air n'a, dirait-on, pas grand chose pour plaire. Outre l'affaire de l'étude sur les nuisances olfactives dont souffrent les riverains, les discussions s'animent autour de la récente décision préfectorale de suspendre pour deux mois l'activité de la discothèque implantée au milieu de la zone habitée. La préfecture veut, semble-t-il, offrir des vacances dignes de ce nom aux riverains qui peinent souvent à trouver le sommeil.

Bagarres
et dégradations

Dans la nuit du 28 au 29 juin, relatent des riverains, des individus se sont battus à coups de poubelles. Récemment aussi, la vitrine d'un commerce a été brisée. Des voisins de l'établissement précisent qu'à Bel-Air, la plupart des voitures sont rayées et quantités de descentes de gouttières sont cabossées. Parfois, les désagréments sont d'un autre ordre : la présence d'urine (ou pire) peut nécessiter un nettoyage au petit matin. Une commerçante précise : « Je dois régulièrement ramasser les bouteilles cassées. J'ai eu des panneaux vandalisés et j'assiste parfois à des bagarres au petit matin, entre des individus restés dormir sur les parkings, dans leur voiture. »
Pour l'heure, le directeur de l'établissement, Gérard Mottin, ne souhaite pas réagir à la décision de la préfecture. Le

lire l'article dans l'édition du 1er août 2014