La démarche de qualification du personnel entreprise par Selha, la société de fabrication électronique basée à Renazé, vise à faire reconnaître son expertise, son savoir-faire, lui permettre d’évoluer, mais aussi lui garantir son employabilité.
Un projet qui trouve sa genèse dans une réunion il y a quelques années. Jean-Bernard Buisson l’explique. « Je participais à un forum de Thalès (l’un des gros clients du groupe Selha que représentait Denis Mickaël présent, le parrain de cette 4e promotion, NDLR) à Vélizy. Il réunissait une vingtaine de fournisseurs. Et là on nous a demandé : “Qu’est ce qui ferait qu’à l’avenir vous ne pourriez plus nous garantir la qualité de vos produits ? ”.» Jean-Bernard Buisson n’a pas caché que la « question était difficile ! Un des fournisseurs a répondu que c’était son personnel, car il faisait face à des départs à la retraite en masse. Ce jour là, j’ai compris que si nous voulions devenir leader, nous devions miser sur notre richesse, c’est-à-dire vous », lancera-t-il à ses salariés.
Cette politique orientée vers le personnel permet au groupe de répondre aux besoins et aux demandes des fournisseurs de plus en plus pointues, et d’accompagner le groupe dans sa croissance.
Le groupe Selha est composé de quatre sites dont deux en Mayenne : à Renazé et Cossé-le-Vivien qui emploient 450 salariés ; un en Normandie ; et un autre au Maroc. Il emploie 900 personnes au total.
« Notre chiffre d’affaires avoisine les 100 millions d’euros. Nous sommes dans le top 5 des fabricants électroniques. Nous évoluons dans un univers d’excellence, dans une concurrence mondialisée et accrue avec des exigences de plus en plus fortes. Cette démarche (le CQPM) n’est qu’une brique, mais elle est essentielle », souligne le P-dg.
Denis Meekel, responsable des performances industrielles, de la qualité des produits et respects des délais de Thalès, le parrain de cette promotion, a, dans un discours plein d’humour, su expliquer la relation de confiance entre le géant français et le groupe mayennais. « Les archéologues pensent que nos premières relations ont débuté en 1986. (...) Nous sommes un vieux couple aujourd’hui. » Et de reconnaître que la démarche de Selha allait dans le sens des exigences du marché et de la qualité demandée.
Depuis 2012, Selha a diplômé 150 personnes de dix métiers différents.
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