Dans un contexte houleux entre partisans et opposants à la méthanisation, le préfet a convié, mardi, à une rencontre d'information les porteurs de projets, les élus, les agriculteurs, histoire de notifier dans les esprits que les services de l'Etat reprennent la main sur le dossier (si tant est qu'ils l'avaient perdue).
« Si globalement, on souhaite voir émerger des projets de méthanisation, a-t-il déclaré, cela ne doit pas se faire à n'importe quel prix. Des garanties sont nécessaires. Les services de l'Etat sont là pour contrôler. »
Philippe Vignes a évoqué « le plan national énergie méthanisation à la ferme qui doit se traduire, dans quelques années, par la création de 1 000 méthaniseurs. Et le schéma régional climat énergie qui a fixé à l'horizon 2020 la réalisation d'un certain nombre d'unités ».
Et d'ajouter que « en Mayenne, nous avons un potentiel de déchets agricoles : 6 millions de tonnes d'effluents/par an, 165 000 tonnes de déchets agroalimentaires ». Toutefois, le préfet veut faire preuve de « prudence », car il n'y a « pas de cadre quantifié... La méthanisation présente des avantages : la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la possibilité de stocker l'énergie, et un outil d'aide au développement agricole et industriel ».
Un guichet unique et
un pôle méthanisation
« Cependant, personne ne souhaite le recours aux cultures énergétiques en Mayenne. Nous serons vigilants à ce que les projets soient économiquement viables et intégrés dans leur territoire. »
Et Philippe Vignes d'annoncer : « Pour faciliter les relations entre porteurs de projets et les autres parties prenantes, j'ai décidé la création d'un guichet unique au sein de la direction des territoires à l'intention des porteurs de projets.
J'ai décidé que soit aussi créé au sein des services de l'Etat, un pôle de méthanisation en relation avec le conseil régional. »
[gallery ids="28559817"]
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.