Tout est parti de l’annonce du gouvernement il y a quelques mois de passer à de 90 km/h à 80 km/h la vitesse sur les routes à double sens sans séparateur. Et vu la pauvreté du maillage mayennais en quatre voies avec séparateur, cette mesure va concerner un large taux de nos routes !
Alors, je décide de réaliser un premier test en partant de chez moi pour rallier ma rédaction à Château-Gontier. Je me mets à rouler à 80 km/h. Et là surprise. Sur les petites routes de campagne, que l’on connaît par cœur et que je sais pertinemment qu’elles sont les plus tueuses, un sentiment de ne pas avancer me fait faire une terrible erreur. Je prends mon portable pour envoyer un SMS, chose que je ne fais jamais !
Un sentiment de lenteur
Je décide la semaine dernière de pousser l’expérience à d’autres routes, histoire de voir si ce n’était qu’un sentiment ou si l’on se traîne vraiment.
Je décide vendredi 22 juin de rallier la rédaction de Château-Gontier à celle de Segré en limitant ma vitesse à 90 km/h à l’aller, et à 80 km/h au retour.
Je pars à 9 h 54 de Château-Gontier, le trafic est fluide. Je ne double personne et personne me double. Je mets 20’37’’.
Je repars de Segré aussitôt pour rallier Château-Gontier à 80 km/h. Le trafic est le même : très fluide. A ce rythme là, je n’ai jamais passé la cinquième ! Ce sentiment de ne pas avancer revient, d’autant plus que le camion devant moi creuse l’écart.
Une camionnette de chantier me rattrape à hauteur de Saint-Sauveur-de-Flée. Elle me double directement. Une seconde arrive derrière moi et celle-ci qui roulait plus vite que moi à la base, se cale sur ma vitesse. Elle me suivra jusqu’à Château-Gontier alors qu’elle avait tout loisir de me doubler plusieurs fois.
Pied au plancher, portable, rétros...
Mon sentiment de traîne est le même. à tel point que je suis pied au plancher alors que je sais pertinemment que j’ai bloqué le limiteur de vitesse à 80 km/h et que je n’irai donc pas plus vite.
Aussi, je regarde plusieurs fois le chronomètre de mon portable (chose que je n’ai pas faite à l’aller !).
Enfin, je constate que suis constamment en train de surveiller dans mes rétroviseurs car j’ai le sentiment de gêner !
Résultat de ce trajet retour, je le fais en 21’22”, soit seulement 45 secondes de plus qu’à l’aller.
Je suis très surpris car ce sentiment de traîner n’est pas en adéquation avec les quelques secondes perdues finalement. Mon deuxième test sur l’axe Cossé / Château-Gontier en passant par Craon sera lui diamétralement opposé, avec un écart important pour un tel trajet.
Lire davantage dans notre édition du 29 juin
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.