Leur première opération a eu lieu sans les caméras de télévision dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 novembre. L’objectif visé était le centre du Trésor public de Segré. Ils étaient cagoulés et avaient muré l’entrée en laissant un message tagué sur les parpaings. Il était adressé au président : «Macron dégage !!!.»
En décembre, les membres des “Mignons segréens” avaient récidivé en présence des journalistes de France 2. Dans leur reportage diffusé dans le magazine Complément d’enquête du 13 décembre 2018, on voyait une poignée de gilets jaunes souder le portail du centre de tri postal et monter un mur de parpaings devant la porte d’entrée de la sous-préfecture de Segré.
Pères de famille, ouvriers, intérimaires
L’enquête des gendarmes de la compagnie de Segré-en-Anjou-bleu a permis d’identifier quatre gilets jaunes également membres des “Mignons segréens”. Leur comparution devant le juge a eu lieu mardi 17 septembre au tribunal correctionnel d’Angers. Trois ont reconnu avoir participé aux dégradations et le quatrième a avoué qu’il avait juste fourni les parpaings. Ils sont pères de famille, ouvriers ou intérimaires et ont entre 20 et 50 ans.
Le tribunal les a condamnés à suivre un stage de citoyenneté à leurs frais et à verser 1 705 € à la sous-préfecture et 1 332 € au Trésor public de Segré, au titre des réparations du préjudice.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.