Contrairement à d’autres territoires en France, mais aussi dans le nord-Mayenne, la tempête Lothar qui s’est abattue le 26 décembre 1999, en elle-même, n’a fait que peu de dégâts dans le sud-Mayenne.
Bien sûr, la force des vents a eu des conséquences : des arbres coupés, des bouts de toitures arrachés, des poteaux téléphoniques cassés, des lignes électriques coupées... Mais c’est surtout la montée des eaux qui a occasionné le plus de dégâts, fort heureusement essentiellement matériels.
Plus de 3 m d’eau à Craon
A Craon, le mardi 28 décembre 1999, une partie des rues était immergée. A proximité de l’Oudon, les commerces et logements étaient privés d'électricité et de chauffage. Une vingtaine de personnes ont dû être évacuées. « Vers 11 h, la barre des 3 m, peut-être 3,20 m était atteinte, du jamais vu même en 1995, année record », indiquait le journaliste du Haut Anjou de l’époque.
[caption id="attachment_30412757" align="alignnone" width="800"] A Craon, une vingtaine de personnes ont dû être relogées et la rue de la Libération fait partie de celles qui ont été entièrement immergées. (©Haut Anjou)[/caption]
Catastrophe naturelle
A Château-Gontier, la cote d’alerte fixée à 1,50 m a été dépassée, jusqu’à atteindre 2,10 m. Premiers à avoir été inondés : les jardins familiaux, le parc Saint-Fiacre jusqu’à hauteur du restaurant, la rue de la Harelle, le quai de Verdun, fermés à la circulation.
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Le 29 décembre 1999, à la suite d’une réunion exceptionnelle de la commission interministérielle dédiée, l’état de catastrophe naturelle était déclaré pour le département de la Mayenne comme 59 autres, dont le Maine-et-Loire aussi.
[caption id="attachment_30412817" align="alignnone" width="800"] A Château-Gontier, le parc Saint-Fiacre a été l'un des premiers endroits à subir les conséquences de la montée des eaux. (©Haut Anjou)[/caption]
Saint-Aubin-du-Pavoil sous l'eau
Dans le hameau de Saint-Aubin-du-Pavoil, certains y sont installés depuis plusieurs dizaines d’années.
« Je me souviens très bien à quel point le niveau de l’eau était monté », se remémore une habitante dont la timidité la pousse à ne pas dévoiler son prénom. L’eau s’était infiltrée partout, on ne faisait plus la différence entre l’Oudon à Saint-Aubin et la rue ! C’était la tempête du siècle ! »
A chaque épisode de fortes précipitations, le hameau de Saint-Aubin-du-Pavoil se retrouve les pieds dans l’eau. C’était encore le cas il y a quelques jours où la zone était en surveillance plusieurs jours.
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