« Le propriétaire du n° 44 se présente aux municipales à Grasse. J’espère qu’il n’a pas un programme en matière d’urbanisme. »
C’est par ce trait d’humour que le maire de Château-Gontier-sur-Mayenne, Philippe Henry, s’est moqué du propriétaire de l’une des maisons qui menacent de tomber dans la Grande-Rue.
Mardi 21 janvier 2020, en plein conseil municipal, l’élu a fait un point sur la situation de ces trois édifices imbriqués qui posent problème. Lors de cette séance publique, il a dévoilé qui est le propriétaire du n° 44. Il s’agit de Grégory Routier, gérant de société à Grasse.
Des reproches sous forme de jeux de mots
En public, le maire de Château-Gontier a expliqué :
« On a retrouvé l’identité de ce propriétaire sur Internet. Il a racheté l’ancienne prison de Grasse aux services de l’État. Il est candidat à la mairie de Grasse ».
La mairie de Château-Gontier-sur-Mayenne cherche à démolir cette maison qui représente un danger, notamment pour les passants.
En août 2019, une partie de la corniche était tombée dans la rue. La Ville avait alors fait intervenir des artisans pour sécuriser la voie publique et avait adressé les frais à la SCI Villa 1759, dont Grégory Routier est associé gérant.
Sur ce fait récent, Philippe Henry a fait un jeu de mot : « On ne lui a pas fait grâce des frais. »
D’après nos informations, le propriétaire a remboursé une partie de ces frais.
Compte tenu de la solvabilité estimée de ce propriétaire, le maire n’a pas mâché ses mots et fait comprendre à l’assemblée que ses services ne laisseront pas l’affaire s’éteindre.
Philippe Henry a confié :
« Le 44 est une propriété privée. Le 46 et le 48 sont des propriétés privées ».
Une procédure d’état d’abandon
Il a ajouté que la mairie a lancé une procédure d’état d’abandon par le propriétaire. Le mur a été étayé « pour que s’il y a écroulement du bâtiment, cela puisse se faire à l’intérieur de la cour et pas sur la partie voirie publique ».
La démolition du n°44 a été d’abord interdite par l’architecte des bâtiments de France en vertu du fait que l’édifice est situé dans un secteur protégé.
Depuis, la situation a, semble-t-il, évolué.
« Le 44 menace ruine. On aurait l’autorisation de le démolir, sans le faire pour le 46 et le 48 », a glissé le maire avant d’expliquer que le sous-préfet, représentant local de l’État, a repris le dossier. La commune a lancé un appel à projet qui pourrait s’inscrire dans cet îlot.
Mais, pour l’instant, même si Philippe Henry assure que les idées sont nombreuses, les candidats ne se bousculent pas.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.