Les épreuves communes de contrôle continu, les E3C, ont finalement pu débuter. Au lycée Victor-Hugo de Château-Gontier (Mayenne), plusieurs enseignants avaient décidé de faire de se mobiliser contre ces épreuves. Dans cet établissement, elles commençaient mardi 4 février 2020 par l'Histoire géographie.
Lundi 3 février 2020, une cinquantaine de lycéens était déjà mobilisée contre ces épreuves. Ce mardi, ces élèves ont tenté de tenir jusqu'au bout avant de se rendre dans les salles, incités par leurs professeurs.
"Ne vous mettez pas en danger", leur intimait une enseignante gréviste.
Dès 7 h 20, les grévistes avaient installé des pancartes en carton, des banderoles et une table de camping pour prendre le petit déjeuner devant les grilles du lycée.
Emmanuel Ferron, professeur de sciences physiques, devait surveiller les examens ce matin là. Il assumait son choix :
"Je suis en grève contre la mascarade des E3C. Dans l'organisation, c'est n'importe quoi. Il n'y a pas de configuration d'examen et les sujets et leurs corrigés sont tous en ligne".
La direction du lycée avait anticipé cette mobilisation en demandant du renfort. Damien Beaufils, chef d'établissement, confiait : "Nous avons fait appel à des collègues, des personnes qui sont dans l'Education nationale depuis un certain temps".
Vers 8 h, voyant que la plupart des élèves étaient rentrés et après avoir appris que la direction avait anticipé, Stephen Le Merrer, professeur et membre de la CGT, se demandait quelle suite donner à cette action :
"On avait l'espoir que ça puisse être reporté. L'action avait un aspect symbolique. On va voir si on se mobilise à nouveau demain".
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