Mayenne. Sud-Mayenne : les élus veulent mettre en place une nouvelle taxe pour les touristes

C'est un outil utilisé par de nombreux territoires dans l'Hexagone. Pourtant, dans le Sud-Mayenne, il n'était pas instauré.

Les élus des trois communautés de communes du Sud-Mayenne (le Pays de Château-Gontier, le Pays de Meslay-Grez et le Pays de Craon), qui collaborent étroitement sur le tourisme, veulent mettre en place une taxe de séjour, sur l'ensemble des communes de leurs territoires, à compter du 1er janvier 2025.

Le sujet a fait l'objet d'une délibération lors d'un conseil communautaire du Pays de Château-Gontier. Lucie Labatte, responsable de l'office de tourisme du Pays de Château-Gontier, avait préparé une présentation détaillée pour les élus. Un maire s'est étonné en découvrant que cette taxe n'était pas en vigueur dans le secteur.

Les modalités de gestion de cette taxe et les tarifs qui seront appliqués ont été étudiés, discutés et votés par les élus.

Des recettes substantielles

La taxe, perçue directement par l'hébergeur, sera reversée directement à chaque communauté de communes. Elle est versée, pour une personne et par nuit et son montant varie en fonction du type d'hébergement.

Selon les estimations préalables, elle pourrait représenter 40 000 € de recette à l'échelle du Sud Mayenne, soit 14 000 € pour le Pays de Craon, 18 000 € pour le Pays de Château-Gontier et 8 000 € pour le Pays de Meslay-Grez.

"Nous avons identifié 170 hébergeurs dans le Sud-Mayenne et nous avons fait travailler une stagiaire qui nous a identifiés 150 Airbnb non référencés", a souligné Lucie Labatte.

Financer la promotion du territoire

Si les élus des Pays de Craon et de Meslay-Grez votent également en faveur de cette taxe, les acteurs du tourisme local, regroupés à l'échelle du Sud-Mayenne, pourraient bénéficier, à terme, des retombées indirectes de cette nouvelle manne financière.

Philippe Henry, président du Pays de Château-Gontier, a estimé qu'elle pourrait aider "à financer de nouvelles opérations de promotion, des logiciels, et d'autres dépenses un peu nouvelles".