L’homme de 34 ans s'était retranché dans son appartement, c'était le 13 octobre 2015. Le quartier autour de la rue Michelet avait été bouclé, une école évacuée. Des coups de fusil avait été donnés. Après 23h de négociation, il avait fini par se rendre, sans violence. Depuis ces faits, il séjournait dans un centre de détention et était mis en examen pour tentative de meurtre. Il avait en effet tiré un coup de feu avec son fusil en direction d’un ami qui était venu à sa rencontre. Ce dernier n'avait pas été blessé.
De nouveaux éléments sont venus s’ajouter au dossier d’instruction. "Le premier élément relève de l’étude balistique du coup de feu qu’il a donné en direction de son ami. Selon le rapport, le tir a été donné à bout portant, ce qui indique que le forcené ne pouvait pas rater sa cible. Or la balle n’avait pas touché la victime. Ce qui permet donc de conclure qu’il n’y avait pas intention de tuer l’homme", explique son avocat, Maître Jean-Noël Bouillaud, du barreau d'Angers. Deuxième élément, le fait que l’ami en question, visé par le coup de feu, n’a pas souhaité porter plainte. Il aurait déclaré que son ami avait plus besoin de soins que de prison.
Cette affaire qui devait être jugée devant une cour d’assises devrait l’être désormais par un tribunal correctionnel, "car il n'y a pas l'intention criminelle". Le procès ne pourrait avoir lieu qu'au printemps prochain, "le temps pour les juges de voir comment il se comporte dehors, affirme Maïtre Bouillaud. Sa façon d'agir permettra aux juges d'adapter la peine". Le champ d'action du prévenu sera en tout cas très limité, puisqu'il est assigné à résidence dans une maison et sous surveillance d'un bracelet électronique. Aujourd'hui, selon son avocat, l'auteur de ces faits ne "demande qu'à se faire oublier".
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