C'est un petit élément du patrimoine local. Sans doute qu'aujourd'hui plus grand monde ne s'y intéresse pour se diriger. Le GPS a pris la place.
Sur le mur d'enceinte de l'hôtel de ville, au carrefour de la rue du même nom et de la route d'Ingrandes, est accrochée bien visible une plaque bleue. C'est une " plaque de cocher ". À quoi servait-elle ?
Se repérer en véhicules hippomobiles
Elle permettait à toutes les personnes qui se déplaçaient avec des véhicules hippomobiles de s'orienter. Un mode de signalisation qui est apparu en 1835, sous forme de simples panneaux de bois ou en tôle, sur lesquels étaient indiquées à la peinture les directions. Il faudra attendre août 1946 pour voir Charles Henri Bouilliant déposer un brevet de fabrication de plaques en fonte peinte en bleu, avec lettres en relief blanches.
Restaurer ce témoin du passé
Nicolas Jamois, un habitant du Loiret, s'est intéressé à ces plaques fin 2012. " Je les restaure pour le compte de communes ou de particuliers. Je viens d'en restaurer une pour le compte de la commune de Saint-Augustin-des-Bois ". Celle de Candé, toujours en bon état, indique que la ville se trouvait sur l'axe Alençon-Nantes, et qu'on était sur la N 23 bis.
Dans la commune voisine de Freigné, il en reste aussi deux sur un mur de maison dans le bourg. Une de ces plaques indiquait qu'on était sur l'axe Baugé-Nort-sur-Erdre. Une autre annonce le chemin d'intérêt communal entre Vritz (Vallons-de-l'Erdre) et Ancenis. À cette époque, la gare de Freigné était à 800 mètres. Les routes royales, impériales, nationales et les chemins communaux étaient ainsi indiqués.
"Ça marquait une époque de la Révolution industrielle"
Nicolas Jamois a découvert cela par hasard. " Je m'intéressais aux panneaux Michelin. Un jour dans un petit village, près d'Étampes (Essonne), j'ai découvert une de ces plaques toute rouillée. Après quelques recherches sur Internet, je me suis rendu compte que c'était intéressant, et que ça marquait une époque de la Révolution industrielle ".
Il a proposé ses services aux communes et en a restauré plusieurs centaines. En 1950, une circulaire des Ponts et Chaussées a fait disparaître beaucoup de poteaux directionnels en fonte avec plaque. " Ça ne correspondait plus aux normes de sécurité", signale Nicolas Jamois.
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