Le jeudi 8 mai, à Saint-Sulpice, une cinquantaine de personnes se sont réunies pour commémorer le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et honorer la mémoire d'un homme dont le courage n'a jamais vacillé : Adolphe Bouvet. Né le 15 octobre 1902 à Niafles, cet homme aux multiples métiers - cafetier, coiffeur et surtout facteur auxiliaire - a mis sa vie au service de la Résistance.
Torturé dans sa cellule à Laval
Dès 1941, il rejoint le capitaine Counord et s'engage pleinement dans la lutte clandestine contre l'occupant. Son activité de facteur devient un précieux atout : tracts, journaux, brochures circulent discrètement, et sa maison devient un lieu de passage pour plusieurs figures de la Résistance, dont le colonel de Raulin et le général Allard. Chef du groupe de résistance de Saint-Sulpice, puis agent de liaison de Robert Duperier, Bouvet joue un rôle central dans l'organisation locale du mouvement Libération-Nord.
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Après avoir participé au transport et au camouflage de sept tonnes d'armes parachutées à Peuton, le réseau est trahi. Arrêté le 31 juillet 1944, Adolphe Bouvet meurt sous la torture dans sa cellule à Laval. Les Allemands tentent de maquiller son assassinat en suicide, mais la vérité transparaît. Il est inhumé en secret, identifié plus tard par sa femme grâce à son képi de facteur.
Il est reconnu mort pour la France en 1946. Son sacrifice incarne celui de milliers d'anonymes. Lors de la cérémonie, sa petite-fille, ses nièces et son neveu étaient présents. Sa fille, aujourd'hui âgée de 93 ans, n'a pu se déplacer lors de la commémoration le 8 mai 2025 à Saint-Sulpice, mais garde le souvenir intact de ces heures sombres.
Commémoration le 8 mai 2025 à Saint Sulpice. - CM
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