Chaque hiver, quand vient le temps du gel et de la pluie, c’est le même problème. Des sections sportives comme le rugby ou le football se trouvent dans l’impossibilité de s’entraîner de manière convenable. Exemple au sein du RCHA : quand l’unique terrain à la disposition du club est impraticable, le coach tient ses entraînements dans la petite salle de Bourg-Chevreau. « Avec quarante bonhommes, difficile de mettre en place des phases de jeu », pestent les dirigeants du club. Même chose pour le football. Les conditions météo de ces dernières semaines ont grandement perturbé le bon déroulement des entraînements. « Quand on est obligé de demander à la centaine de jeunes licenciés de ne pas venir aux entraînements car il n’y a pas de terrains praticables, c’est quand même gênant », souffle un éducateur du club. Autre club à souffrir du manque d’infrastructures, le tennis. « Avec seulement deux terrains couverts, notre salle est saturée l’hiver », témoigne Geneviève Garnier, la présidente. Une situation qui empêche certains licenciés de pratiquer pleinement leur sport favori. Sans parler de la piscine, qui peine à accueillir l’ensemble des plongeurs, nageurs et triathlètes.
Le juste milieu
La ville de Segré, qui accueille 80 % des infrastructures de Segré-en-Anjou-bleu peine donc à satisfaire tout le monde. Les élus en sont bien conscients à l’image de Hervé Thaunay, président de l’OMS, l’office municipale des sport. « On a bien identifié les besoins de chaque club. Mais aujourd’hui nous n’avons pas le budget qui permet d’y répondre. »
Avec ce budget d’environ 250 000 euros d’investissement chaque année (hors gros investissements annexes), Segré-en-Anjou-bleu (et auparavant la 3CS) a fait un choix : combler un maximum de club et donc de licenciés. En clair, il faut « trouver un juste milieu » en saupoudrant les aides et les subventions. Quitte à ne satisfaire personne au final ? Et à niveler le niveau vers le bas ? C’est ce que craint le président de la section foot, Jean-Paul Cherruault. « Cela fait des années que l’on réclame un terrain synthétique, ce que toutes les équipes qui évoluent comme nous au plus haut niveau régional, possèdent. ça devient urgent ! »
Même crainte de la part de Geneviève Garnier, du tennis club. « On s’inquiète surtout pour nos jeunes, lesquels à cause de ce manque d’infrastructures ne bénéficient pas du temps qu’il leur faudrait pour s’améliorer ».
Côté rugby, les dirigeants ont bien compris l’incapacité de la ville pour faire aboutir leur projet. Du coup, ils frappent à toutes les portes pour tenter de faire sortir de terre de nouveaux vestiaires et tribunes.
Politique de rénovation
Construire une nouvelle salle omnisports afin de libérer des créneaux ? Agrandir la piscine engorgée par les différentes sections et les scolaires ? Construire un véritable complexe sportif afin de mutualiser les équipements ? Aujourd’hui aucun de ces projets n’est à l’étude. Au sein de la commune, on est plutôt adepte de la rénovation. Celle des vestiaires de la salle omnisports par exemple (300 000 € en 2017), celle des vestiaires du club de rugby (prévue dans les deux ans) ou encore celle du terrain synthétique, devenu dangereux aujourd’hui pour les joueurs de hockey, prévue cet été pour environ 20 000 €.
Dossier à retrouver dans les pages du Haut Anjou du 10 février 2017.
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