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L'Hôtellerie-de-Flée. Crime odieux à L'Hôtellerie-de-Flée, l'enquête commence

Communes. L'enquête concernant le meurtre au premier épisode (voir édition du 16 mai) se tourne rapidement vers un suspect...

L'Hôtellerie-de-Flée. Crime odieux à L'Hôtellerie-de-Flée, l'enquête commence
Le suspect embrasse le cadavre devant le juge. - Archives départementales du Maine et Loire

Le lendemain de l'assassinat du jeune Persigan, c'est la consternation dans le village. Tous veulent des réponses, qui est le monstre qui a pu tuer un jeune innocent à coups de haches ?

La nouvelle se répand vite

Les frères Bouhier quant à eux sont persuadés de connaître l'assassin. Il est vrai que ce dernier connaissait l'adresse de leur frère, la ferme de Buron à Chatelais. Les deux fermes sont éloignées d'une heure et demie à l'époque, ce qui a laissé tous le temps au tueur de commettre son crime. La nouvelle se répand vite dans tout le Maine-et-Loire, d'autant plus quand le journal local décide de publier les photos des terribles sévices subis par le jeune Persigan, ce qui électrise encore plus la population. Après quelques heures d'enquêtes, les soupçons se tournent rapidement vers un suspect. Certains témoins disent avoir vu un homme rôder autour des champs près du lieu du massacre, la ferme Guiharrais, dans la journée du 1er avril 1896.

Un trentenaire interpellé

Deux jours plus tard, un suspect est interpellé, un dénommé Jouneau. C'est un homme de 33 ans, peintre de profession, demeurant dans la commune voisine de Chatelais et déjà connu des services de polices. Durant sa confrontation avec le juge d'instruction, il nie tout, gardant son sang-froid. Le juge l'emmène alors voir le cadavre du jeune homme, pour essayer de provoquer une réaction chez le peintre. Lors de la vue du corps, il garde son calme et dit : " Pauvre petit, s'il pouvait parler... " Le juge stupéfait lui demande : " Que dirait-il ? " L'homme répond sèchement : " Que ce n'est pas moi ! "

Puis, très étrangement, il s'approche du corps du jeune adolescent haché on le rappelle de plusieurs coups de haches et lui donne un bisou. Cette scène, aussi choquante soit-elle conforte le juge d'instruction dans son intuition, Jouneau est bien le coupable, son jeu machiavélique ne passe pas.

Au cours de l'audition, l'accusé va dire s'être couché à 20 h mais des voisins vont affirmer l'avoir vu à 20 h 30 à Chatelais, en train de marcher. Un homme, le maréchal des logis chef Roby, va faire basculer l'enquête. En effet, il s'avère qu'un bâton a été retrouvé sur les lieux du crime. Roby va avoir l'idée d'interroger à tout hasard le marchand de fagot, qui confirmera avoir vendu ce bâton à Jouneau. Mais il sait aussi qu'il est nécessaire d'apporter une autre preuve pour attester de la véracité des propos du marchand. L'enquêteur va sans rien dire remettre le bâton chez la femme de Jouneau en feignant de n'avoir jamais vu l'objet, il va demander simplement : " À qui appartient ce bâton madame ? " elle répondra sans hésitation : " À mon mari. " Les jeux sont faits, d'autant plus que le forgeron de la commune de Chatelais, M. Demay, dira aux enquêteurs avoir confectionné une hache il y a peine une semaine pour le compte de monsieur Jouneau.

Le peuple voulait sa mort

Très vite, Jouneau finit par avouer, devant les charges accablantes qui pèsent contre lui. Comble de l'ignominie, il assure au juge que le jeune homme ne l'a même pas vu, ce qui rend son geste encore plus odieux car il n'avait même pas besoin de le tuer pour commettre son larcin. Et comme s'il souhaitait déjà monter sur l'échafaud, il récuse totalement avoir commis des vols, confirmant être venu seulement pour tuer. Après ses aveux, l'accusé est directement emmené à la maison d'arrêt de Segré. Lors du départ pour la prison, une foule se précipite auprès du véhicule en criant : " À mort, à mort ! " Quand arrive la reconstitution, l'attitude de Jouneau excède au plus haut point les enquêteurs : il rigole, plaisante et semble convaincu qu'il ne sera pas condamné à mort, essayant de jouer sur son manque de lucidité pour aller à l'asile. En prison, il raconte à qui veut l'entendre le meurtre du jeune homme, en n'omettant aucun détail. Il mime la scène, le bruit du sang : " Il y avait tellement de sang que je voyais flou ", dit-il en rigolant. L'homme doit désormais être jugé. Il encourt la peine capitale, la peine de mort.

Source Le Petit Courrier, Archives départementales de Maine-et-Loire.

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