Le Projet de territoire 2020-2026 du Pays de Craon identifie comme prioritaire l'axe concernant le développement de logements diversifiés à destination de tous. C'est dans ce contexte qu'en 2024 le Pays de Craon s'est associé à l'Association départementale pour le logement des jeunes (ADLJ), afin de mettre en place le dispositif d'Hébergement temporaire chez l'habitant (HTH).
Cette initiative permet aux 15-30 ans de profiter de nuits chez l'habitant à un tarif avantageux.
Les tarifs sont de 15 € par nuitée, dans la limite de 270 €/mois (17 € la nuitée en période hivernale, avec un plafond à 290 €/mois). Six binômes hébergeurs/hébergés ont été constitués.
Farah a aussi un logement à Lille pour ses études
Farah Meflah, 25 ans, est originaire d'Algérie. Elle étudie à Lille. Pour suivre ses études, Farah paie une location pour se loger. En master 1 Traitement des eaux, elle a trouvé un stage à Lactalis Craon. "J'ai cherché un logement sur différents sites internet sans succès. Les propriétaires n'acceptent pas des périodes courtes de location, les logements sont très chers alors que j'ai mon logement à Lille à régler chaque fin de mois, raconte Farah. Un de mes amis a cherché sur ChatGPT et ça m'a tout de suite dirigé vers le dispositif d'Hébergement temporaire chez l'habitant (HTH). J'ai ensuite affiné mes recherches et rapidement j'ai obtenu les coordonnées de l'association ADLJ."
Des rencontres et moments partagés
Grâce au dispositif HTH elle a pu trouver une chambre chez un couple craonnais : Rémy et Marie-Annick Foucher.
Pour Marie-Annick, c'était une évidence de louer une chambre pour aider un étudiant. Ce couple craonnais louait déjà des chambres depuis neuf ans. Ils consacrent une chambre spécialement pour le dispositif HTH. "J'aime rencontrer de nouvelles personnes et partager des moments. J'héberge Farah pour une période de quatre mois", indique l'aide-soignante à la retraite. Son mari Rémy aide Farah, notamment en réparant son vélo. "Pour devenir hébergeur, il faut mettre à l'aise le jeune hébergé en donnant les règles de la maison", conclut Marie-Annick.
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