Cigarette au bec et mains cornées, Louis, 67 ans, est un acharné du boulot. « Il pourrait être à la retraite mais continue de travailler », raconte Philippe Leroy, directeur de la communauté Emmaüs de Villiers-Charlemagne. « Être à la retraite pour faire quoi ? M’enfermer dans un appartement à Laval ? » lâche l’intéressé. Son domaine, c’est la féraille. Pour l’association, il recycle, donne une deuxième vie aux objets. « De simples trucs de la vie, décrit-il modestement, pas besoin d’avoir fait Saint-Cyr. » Comme 41 autres personnes, Louis est un compagnon, et même le plus ancien du site. « Je ne sais plus depuis quand je suis là », se questionne-t-il. Compagnon signifie que la personne vit dans un des logements dont dispose la communauté et travaille pour elle en échange, à raison de quarante heures semaine, de 56 € de salaire, de 100 € de droit aux vacances par mois et d’une cotisation retraite. De son côté, Emmaüs a ainsi le statut d’organisme d’accueil communautaire et d’action solidaire (Oacas).
Cuisine, tri et gestion des déchets, textile, chauffeur, logistique, standard, sont les différents corps de métiers que l’on y trouve. Si certains comme Louis ont leur spécialité, un tableau de postage régit leurs tâches : « Il faut que tous les postes soient pourvus, indique le directeur, ils génèrent des ressources qui permettent de faire vivre la communauté car il n’y a pas de subvention......
La suite dans notre édition du vendredi 14 avril !
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