Renée Giraud, Daniel Fournier, Danielle Palicot et leurs amis ont proposé deux jours passionnants à travers une exposition en trois thèmes au château de la Chetardière.
Plusieurs tableaux évoquaient les Gemmois morts à la guerre, en déportation, au travail STO. D'autres tableaux honoraient deux figures locales, Charles Gohier, mort en déportation en janvier 1944 et Francis Beaupère, médaillé du mérite norvégien pour fait de guerre. On pouvait lire également de nombreuses informations sur la vie locale dans les années de guerre.
Trois vidéos mettaient en valeur des témoignages. Les mêmes témoins étaient bien présents pour compléter les propos, répondre aux questions et raconter bien d'autres souvenirs. Robert Augeul, 86 ans, a vécu enfant les bombardements près de la gare de Segré. Pierrette Hallopé-Boiteau, 85 ans, a raconté aussi de nombreux souvenirs de son enfance gemmoise.
Louis Hallopé, son cousin, avait 13 ans quand la guerre a commencé et 18 ans à la Libération. Toujours très vif d'esprit, il a raconté de nombreux souvenirs de sa jeunesse et de sa vie de marchand de bestiaux dès les années 1950.
"Plus de 200 personnes sont venues sur les deux jours"
Arlette, sa femme disparue il y a seulement deux ans, lui manque beaucoup. Hugues de Beauregard, l'actuel propriétaire de la Chetardière, veille aussi sur sa maman, 99 ans.
Il a évoqué comment son grand-père retenait les autorités allemandes au château pendant que les alliés ou les résistants œuvraient dans Segré.
Daniel Fournier et l'équipe du patrimoine se sont félicités de la fréquentation sur les deux jours : "Plus de 200 personnes sont venues sur les deux jours. C'est beaucoup plus que les années précédentes. Cela nous motive pour l'an prochain, on planche déjà sur quelques nouvelles pistes. On pense aussi à un livre-souvenir qui récapitulerait les dix années d'exposition. Les soldats gemmois des deux guerres et de la guerre d'Algérie, les moulins, les belles demeures, les fermes, le théâtre, la vie locale, il y a de quoi faire."
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