1 700 €. C’est le montant dont la famille doit s’acquitter, depuis 2012, pour pouvoir déposer les cendres d’un défunt daonnais dans une urne cinéraire, elle-même installée dans un cavurne. De la même manière, les tarifs des cases du columbarium apparaissent tout aussi élevés avec un prix fixé par la municipalité - comme la loi l’oblige -, il y a cinq ans, à 1 300 € pour les habitants de la commune (1 800 € hors commune).
Loin du tarif moyen
Ces tarifs, un Daonnais, après renseignements, les a jugés « exorbitants ». Et effectivement, après quelques recherches, ils apparaissent très loins des prix moyens dans le secteur. Pour 15 ans, comptez 250 € à Château-Gontier, 72 € à Saint-Denis-d’Anjou, 35 € à Craon, 332 € à Cuillé ou encore 80 € à Loigné-sur-Mayenne.
Qu’est ce qui peut expliquer ces différences si importantes ? Céline Renaudier, le maire de Daon, n’a pas d’explications à fournir. « Les prix ont été fixés par l’ancienne municipalité, je ne sais pas sur quoi ils se sont basés. Quoiqu’il en soit, nous avons également été interpellés et nous avons décidé de mettre leur révision à l’ordre du jour dans les prochains mois. »
Nous avons alors essayé de joindre des membres de l’ancien conseil municipal et notamment l’élu en charge de la commission créée spécialement en 2012 pour réviser les tarifs des concessions du cimétière, en vain.
L’explication nous l’avons finalement eue par André Magrès, responsable de l’agence PFG (pompes funèbres générales) de Château-Gontier. Et, pour être honnête, si en se lançant dans cette enquête, nous avons eu l’impression de soulever une véritable injustice, il s’avère que cela n’en est pas vraiment une. « Si le montant est aussi élevé c’est parce qu’il comprend l’emplacement, la partie bétonnée et le monument, la dalle d’ornement que la municipalité a décidé d’installer lorsqu’elle a créé son espace cinéraire. Contrairement à Loigné où les 80€ ne représentent que le prix du terrain ou encore à Château-Gontier où le montant ne prend pas en compte le tarif de cette dalle puisqu’elle n’est pas obligatoire. »
Cet habitant de Daon ne peut finalement que reprocher à la municipalité d’avoir fait l’acquisition d’un élément décoratif onéreux que les familles des défunts doivent “rembourser”.
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