Le prévenu n'a clairement pas le profil d'un "maquereau" : travaillant comme ouvrier-soudeur, c'est un homme sans histoire, socialement inséré et affichant un casier judiciaire vierge qui se présente au tribunal correctionnel d'Angers, le 24 octobre. Tout avait d'ailleurs bien commencé : inscrit en 2022 sur Facebook Rencontres, l'homme flashe sur une jeune femme originaire du Congo-Brazzaville. Les choses vont très vite : elle emménage chez lui au bout de seulement quelques mois et lui avoue qu'elle se livre parfois à la prostitution.
Mettre fin aux "entourloupes"
À la barre, et en l'absence de la "victime", le prévenu assure qu'il lui a demandé de mettre fin à ses activités tout en reconnaissant lui avoir réservé des chambres d'hôtel et l'avoir transportée dans des villes du Grand Ouest. La belle histoire d'amour s'est vite dégradée : ayant l'impression de se faire "pigeonner", l'homme, qui voulait mettre fin aux "entourloupes", a bientôt demandé à la jeune Congolaise de quitter son domicile et de lui rembourser l'argent qu'il avait avancé. Celle-ci a refusé d'obtempérer avant de s'en prendre physiquement à son hôte, qui a fini par porter plainte pour coups et blessures. C'est d'ailleurs à la suite de cette première procédure - qui a valu à la femme de se faire signifier un "rappel à la loi" - que le Candéen avait été poursuivi pour proxénétisme, à la fois pour "assistance" et pour "partage des profits".
Il reconnaît l'avoir "aidée"
Reconnaissant l'avoir "aidée" mais niant catégoriquement avoir profité de l'argent de la prostitution, il a finalement été reconnu coupable du premier chef d'accusation mais relaxé du second. Magnanimes, les trois magistrates l'ont dispensé de toute peine.
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