André Dion, son père a créé l’auto-école en 1967 à Renazé avant que celle-ci ne déménage quelques années plus tard à Craon.
Michel Dion a commencé à y travailler en 1979, en tant que salarié durant huit ans. En 1987, il succède à son père qui l’épaule quelques années.
L’auto-école Michel Dion est montée jusqu’à trois salariés au plus fort de son activité. Michel Dion avait même ouvert une antenne à Château-Gontier il y a sept ans (il l’a revendue il y a deux ans à un de ses anciens salariés).
Mais depuis deux ans, il a fait le choix de terminer sa carrière seul. «Pour un repreneur, c’est plus simple.»
Le problème, c’est qu’il n’y a jamais eu de repreneur, «alors que j’avais 200 élèves en stock soit un an de travail assuré et que je vendais pour un euro symbolique le matériel, le mobilier, le logiciel compta...»
Lourdeur administrative, normes, contrôles...
Pour Michel Dion son affaire «est invendable à cause des réformes», explique-t-il. Il pointe du doigt tout d’abord l’ANTS (l’agence nationale des titres sécurisés). «C’est devenu ingérable. Pour inscrire les élèves, il faut bien trois quarts d’heure et quand il y a un souci, c’est-à-dire dans un cas sur cinq, il vous faut attendre une heure au téléphone pour le régler !»
Aussi, il peste contre la labellisation qui arrive. «Elle va générer de nouvelles contraintes, contrôles et normes.»
Et de conclure : «En 40 ans, rien n’a bougé dans notre métier et depuis un an, il se met à pleuvoir des réformes. Aujourd’hui, il existe plus de 60 auto-écoles en Mayenne, à l’avenir il en restera moins de la moitié.»
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