C’est le dirigeant de l'entreprise Bonnel, Renaud Bonnel, qui a pris les devants. Mercredi 25 juillet, la société familiale de maçonnerie, basée à Champigné, a été placée en redressement judiciaire.
« C’est quelque chose qui était préparé depuis plusieurs mois, annonce Renaud Bonnel. Il fallait prendre une décision pour pérenniser les emplois. » Une décision que le dirigeant explique par des difficultés liées à « une conjoncture économique compliquée sur le marché du gros œuvre, avec des prix qui ont beaucoup augmenté », explique Renaud Bonnel.
Drame à Angers
Mais au-delà de la conjoncture économique, la PME a sans doute souffert du drame survenu Angers, en octobre 2016. La société Bonnel avait effectué le gros œuvre d'un immeuble de la rue Maillé où les balcons se sont effondrés lors d’une soirée. Quatre personnes sont décédées ; le dossier est toujours en cours.
Quelques jours après le drame, l’entreprise Bonnel expliquait dans un communiqué que « la société Bonnel a participé avec d’autres sociétés du bâtiment à la construction de l’immeuble en cause dans le cadre d’un marché privé, et notamment à l’installation de ces balcons. Le procédé utilisé pour cette réalisation - qui remonte à 1998 - ne présente strictement aucune originalité et la construction a été effectuée de manière classique dans le respect scrupuleux des règles de l’art, et sous le contrôle des personnes chargées de vérifier la qualité de ce type d’ouvrage. »
60 emplois conservés
La cession de l’activité devrait se faire au profit de deux géants du secteur du bâtiment. Le gros œuvre reviendrait au groupe Legendre et la partie réfection de monuments historiques à Vinci Construction.
Le Tribunal de commerce devrait acter la cession des activités en septembre prochain. Au total, 60 salariés sur 88 devraient conserver leurs emplois.
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