Jean Arthuis a fait part ce samedi 5 janvier qu'il « ne sera pas candidat » aux élections européennes qui auront lieu en mai prochain. « Mon âge (74 ans), me dicte de ne pas me représenter. Il faut laisser la place à de jeunes candidats », a souligne l'intéressé qui siégeait au Parlement européen depuis 2014.
Dans quelques mois, le Mayennais mettra donc fin à l'exercice des mandats politiques. Il restera toutefois le président du conseil de surveillance du centre hospitalier du Haut-Anjou, établissement auquel il est très attaché.
Jean Arthuis a indiqué lors de sa présentation des vœux aux maires de l'ancien canton de Château-Gontier qu'il comptait « créer une fondation et m'investir dans la mobilité des apprentis et les stagiaires professionnels. Je crois que c'est l'un des bons moyens de fortifier l'Europe.»
L'élu très attaché à la formation des jeunes avait d'ailleurs été nommé représentant spécial de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, chargé du développement d’Erasmus pro pour l’apprentissage en janvier 2018.
Des mandats locaux et nationaux
Elu pour la première fois il y a 48 ans en tant que maire de Château-Gontier, Jean Arthuis restera l'édile de la ville sous-préfecture jusqu'en 2001. Il occupera durant toute sa carrière politique plusieurs mandats. Tout d'abord, conseiller départemental de la Mayenne (1976 à 2014). Il en deviendra le président de 1992 à 2014.
Sénateur à plusieurs reprises (1983-1986 ; 1988-1995 ; 1997-2014), Jean Arthuis sera également membre de plusieurs gouvernements : secrétaire d'Etat du ministre des Affaires sociales et de l'emploi (mars 1986 à janvier 1987) puis en charge de la Consommation et de la concurrence (janvier 1987 à mai 1988) mais aussi ministre du Développement économique et du plan durant quelques mois en 1995 puis de l'Economie et des finances (août 1995 à juin 1997).
Centriste puis En marche
Elu au Parlement européen depuis 2014 après avoir été la tête de liste UDI-MoDem dans la circonscription du grand Ouest, l'ancien élève du collège-lycée Saint-Michel à Château-Gontier préside depuis quatre ans la commission des budgets au Parlement européen.
Ancré au centre sur l'échiquier politique, il fonde et devient le président de l'Alliance centriste en 2009 après avoir quitté le MoDem. Soutien du candidat Emmanuel Macron lors de la dernière campagne présidentielle en 2017, Jean Arthuis claque la porte du parti centriste en septembre 2018 Alors qu'un différend l'oppose avec Philipe Folliot, son successeur à la tête du parti, il s'engage alors officiellement aux côtés de La République en marche.
Quelle chance et quelle fierté pour @lamayenne ! @JeanArthuis a marqué notre département plus qu’il ne le pense, son action éclairée, à l’intérieur comme à l’extérieur, jusqu’en Europe, a participé au rayonnement de nos territoires, merci Jean???
— Elisabeth Doineau (@E_Doineau) 5 janvier 2019
Son successeur à la mairie de Château-Gontier, tient à rendre hommage au parcours de son prédécesseur. « C'est un grand moment d'émotion. Il ne sera plus engagé en tant qu'élu mais le restera sous une autre forme », souligne Philippe Henry qui a siégé sous le mandat municipal de Jean Arthuis entre 1995 et 2001.
Plus d'informations à retrouver dans notre édition du Haut Anjou du vendredi 11 janvier 2019.
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