Petit, sec, le prévenu de 65 ans n'a pas beaucoup d'explications à fournir. « Je me suis endormi. Je ne me rappelle de rien. C'est le choc qui m'a réveillé », indique cet habitant de Château-Gontier.
Jeudi 11 juillet, il comparaît devant le tribunal de Laval pour homicide involontaire.
Le 27 mai 2018, à Coudray, comme depuis de nombreuses années, ce maçon à la retraite est bénévole pour une course cycliste. Il conduit un Renault master, faisant office de voiture-balai.
L'épreuve sportive est bien avancée quand le drame se produit. « Vous vous êtes assoupi et avez renversé un groupe de piétons », résume la présidente, Sabine Orsel.
Le véhicule percute une grand-mère et ses deux petites-filles. La femme sera transportée par hélicoptère vers le CHU d'Angers. Elle décédera des suites de ses blessures, neuf jours plus tard. Les deux fillettes sont blessées. « C'est presque un miracle qu'il n'y ait pas eu plus de victimes », relève la présidente.
« C'est la première fois que je m'endors comme cela »
« Je ne comprends pas ce qui s'est passé », ajoute seulement le prévenu. Il n'avait pas consommé d'alcool, ni pris de médicament. Le conducteur n'était pas en excès de vitesse. Il était seul dans son véhicule. « C'est la première fois que je m'endors comme cela. J'ai passé des examens médicaux, j'attends les résultats », complète-t-il.
La substitut du procureur rappelle que « la somnolence au volant tue. Un tiers des accidents mortels en sont imputables ».
Elle demande six mois de prison avec sursis pour l'automobiliste.
Q.L.
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