Une semaine après l’avoir reçu des mains du jury le 18 novembre 2019 à La Baule (Loire-Atlantique), il met fièrement son diplôme sous verre. Sacré meilleur jardinier régional par Villes et villages fleuris, Yannick Monsimert ajoute une nouvelle ligne à son palmarès.
L’employé communal de Bouessay avait déjà décroché, en 2017, le titre départemental. Un titre qui fait le bonheur de la commune qui, pour sa part, a obtenu la première fleur.
Bouessay qui par ailleurs a été « la seule de la région à recevoir les félicitations », précise le maire, Pierre Paterne.
« Redevenir jardinier plutôt que chimiste »
Des fleurs, des plantations, des espaces verts en général, le meilleur jardinier des Pays de la Loire en parle avec passion.
Avec près de quatre hectares de tonte de pelouse et plus de 150 arbres répartis aux quatre coins de la commune, le jardinier ne manque pas de travail. Il a d’ailleurs pris plaisir à fleurir pour la première fois la mairie au printemps.
A l’heure du zéro phytosanitaire qu’il avait anticipé d’une année sur la réglementation entrée en vigueur pour les collectivités en 2017, Yannick Monsimert aime à résumer qu’il faut « redevenir jardinier plutôt que chimiste ». « Pourquoi perdre son temps à désherber des espaces qui s’enherbent naturellement ? Pourquoi ne pas enherber certains espaces qui étaient habituellement mis à nu ? »
Une jolie vitrine pour la commune
Une vision qu’il a transformée en actes comme dans le cimetière et dans certains massifs au pied des arbustes. Sa formation d’horticulteur et ses idées parfois originales, à l’image des topiaires et des sculptures à la tronçonneuse, ont semble-t-il, séduit le jury.
Mais ce titre ne change en rien ou ne met aucune pression supplémentaire sur les épaules de l’agent communal. « Je continue à faire mon travail comme j’en ai l’habitude depuis toutes ces années », indique-t-il tout simplement.
Ce double titre est malgré tout une jolie vitrine pour Bouessay.
La commune multiplie les actions en matière d’environnement. Troc’plantes, sensibilisation auprès des élèves qui bénéficient depuis peu d’un potager partagé sur le terrain labellisé par Mayenne nature environnement juste à côté de l’école, plantations régulières de nouvelles plantes...
« C’est un travail collectif. Notre politique n’est pas de mettre des mille et des cents pour le fleurissement », assure le maire.
« Il faut savoir faire mieux avec moins », ajoute le meilleur jardinier régional. Une formule qui a payé.
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