Le 27 mars 2019, Franck rentrait de son travail à moto vers 21 h 20, quand il est fauché par une voiture qui lui refuse la priorité, à Saint-Martin-du-Limet (Mayenne). Le chauffard ne s’arrête même pas.
Franck gît sur la route. C’est l’un de ses collègues qui rentrait également du travail et des passants qui appelleront les secours pour lui venir en aide.
Franck explique à la barre du tribunal de Laval, jeudi 28 novembre, « avoir eu un trou de mémoire entre le choc et l’arrivée des pompiers. »
Des complications après l'accident pour la victime
Son accident lui a occasionné de nombreuses fractures « dont une clavicule en morceau », résume Sabine Orsel la présidente qui soulignera surtout « les nombreuses complications extrêmement douloureuses qui ont suivi. »
Franck n’a toujours pas repris le travail. Son état « demandera sûrement un replacement professionnel », explique la présidente.
« Je suis revenu après, c’est déjà un bon point... »
L’accident a été causé par Didier, un Renazéen célibataire de 57 ans. Ce soir-là, il rentrait chez lui alcoolisé avec 0,34mg/l d’air expiré. « Du moins, c’est le taux qu’on vous a relevé deux heures après l’accident, c’est-à-dire quand vous êtes revenu » explique la présidente qui renvoie l’homme à son comportement : « Vous ne vous êtes même pas arrêté pour savoir si vous n’aviez pas tué quelqu’un ! »
« J’ai paniqué, je ne sais pas pourquoi »
En effet, Didier reviendra sur les lieux après son délit de fuite. « J’ai paniqué, je ne sais pas pourquoi : la peur ? Le stress ? », marmonne-t-il à la barre. Et d’indiquer : « mais je suis revenu après, c’est déjà un bon point... »
Cette phrase il n’aurait pas dû. « Vous ne voulez pas qu’on vous donne une médaille non plus ! » lui lancera la présidente. Il explique ne plus boire « ou alors je reste chez moi dans ces cas-là, je ne bouge pas. »
Il fait valoir son changement et son nouveau travail
Il ne prendra des nouvelles de Franck « que par l’intermédiaire de ma fille qui s’occupait de moi financièrement à ce moment-là. » Il s’excusera devant Franck qui indiquait lui « être content d’être là aujourd’hui pour voir qui m’a renversé. »
Didier fait valoir à la barre son changement et son nouveau travail : opérateur en CDI depuis juin.
Le procureur demandera cinq mois avec sursis et l’annulation du permis et 200 € d’amende. Finalement, le tribunal ira plus loin : six mois de prison avec sursis, l’annulation et interdiction de passer le permis durant six mois et une amende de 100 €.
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