Carine Guérin a changé de voie. Pendant dix-neuf ans, elle a été esthéticienne en franchise à Laval et à Château-Gontier, et chez un indépendant à Renazé.
À 38 ans, la jeune femme originaire de Chazé-Henry, qui habite depuis quatre ans à Renazé, a créé, en mai, son entreprise La Chouette aimantée.
Elle fabrique des magnets qui expriment des émotions ou tâches à effectuer pour les enfants.
Issue de sa vie personnelle
Cette idée, Carine l'a puisée dans sa vie personnelle.
« J'ai deux enfants avec des particularités. Mon deuxième, à 2 ans, ne marchait toujours pas. »
Très suivi et après de multiples démarches, son enfant a marché et a pu être scolarisé. Son premier a ensuite développé une « grosse dyslexie ».
Les deux étaient suivis par un AESH (accompagnant d'élève en situation de handicap) mutualisé.
Le quotidien était donc parfois quelque peu compliqué.
« Il fallait toujours répéter la même chose, plusieurs fois par jour. »
Émotions et tâches à effectuer
C'est ainsi qu'est née l'idée de créer des magnets afin de permettre aux enfants, et notamment handicapés, de mieux exprimer leurs émotions, ou encore d'expliquer le rythme de la journée avec les diverses tâches à effectuer...
Pour illustrer ses magnets, la cheffe d'entreprise, qui a effectué deux stages dans une maison d'assistantes maternelles de Renazé et dans une unité Alzheimer de Rougé, a fait appel à une illustratrice indépendante.
« Pour le moment, j'ai quatorze magnets différents : six d'émotions (peur, colère...), sept de tâches (se laver, faire ses leçons...) et un dernier de récompense. Mais ce n'est qu'une goutte d'eau. Il faudrait en décliner davantage pour aller plus dans le détail. »
Ces magnets peuvent aussi être utilisés pour les seniors souffrant de troubles de la mémoire. Ils peuvent être collés sur les frigos par exemple, mais aussi sur des tableaux dont Carine confie la fabrication à un ébéniste local.
Carine Guérin a lancé une campagne de crowdfunding sur Ulule qui se termine le 5 septembre.
« J'espère atteindre la barre des 2 500 € minimum. Le but est de réinvestir cet argent dans la conception d'autres magnets », explique la jeune femme.
Elle a aussi le projet de décliner son idée sur des coussins.
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