On n'a pas tous les jours 20 ans. L'association du quartier de la gare, l'association Re Gare, célébrait ses vingt années d'existence, avec un an de retard, lundi 24 juillet. Pour l'occasion, elle avait convié ses membres et des personnes qui ont compté dans son histoire à se retrouver devant la gare pour une soirée festive.
À 18 h 25, comme un symbole, ils sont montés dans le petit train de Château-Gontier pour faire un tour dans la ville. Ils ont ensuite partagé un pique-nique dans le jardin des fleurs avant d'observer une projection, sur grand écran, de photos et de vidéos des différentes époques qui ont marqué le quartier.
Un jardin sur une friche
Au départ, cette association est née de la volonté de réagir de deux couples. Monique Bretéché, responsable de l'animation artistique du quartier, raconte : "L'association a été créée parce qu'il y avait un roncier, un terrain vague, avec des bâtiments qui appartenaient à la gare et qui menaçaient ruine. Deux couples du quartier se sont dit qu'il n'était pas possible de laisser ça comme ça et qu'il serait bien d'en faire un jardin et que nos enfants puissent avoir des jeux. C'est parti de là. Ils se sont rendu compte que leur parole prendrait plus de poids s'ils créaient une association."
Grâce à cette initiative, la mairie a pris en charge techniquement la création du petit Gardin, un jardin installé sur cette friche. "C'est la raison d'être de l'association. J'ai assisté à son inauguration en 2005 quand nous sommes arrivés. Après, l'association a perduré", se souvient Monique Bretéché.
L'objet de retrouvailles
Depuis, elle s'est trouvé d'autres missions. Elle a œuvré, avec la municipalité, pour créer plusieurs parcelles de jardins partagés en ville et le jardin des fleurs, lieu de retrouvailles pour les habitants. "Chaque lundi soir, de mai à septembre, on se retrouve pour un apéritif partagé. Il y a environ une trentaine de personnes à chaque fois. Le lundi, c'est devenu pour certains un rendez-vous pour continuer à se retrouver ou connaître les jeunes qui arrivent", confie Xavier Autant, mari de la secrétaire, qui est présent "quand il y a besoin".
Alors qu'elle regarde les souvenirs de deux décennies, l'association veut continuer à "fédérer les voisins" et à "animer le quartier". Elle veut continuer à proposer des repas de quartier et de créer des occasions de se retrouver.
Avec le rachat de la gare par la ville à la SNCF, l'association se dit attentive à ce qui sera proposé. "Il y a aussi le projet de rénovation du relais téléphonique qui est dans les jardins partagés. A priori, il y en a trois en France. Il est temps de s'en occuper", note Xavier Autant.
Aussi, l'une des raisons d'être de cette structure est de réunir des amoureux de ce secteur. Ils sont la mémoire vivante du quartier et de son histoire. Ils aiment échanger sur le passé de cette partie de la ville qui s'est urbanisée au début du 20e siècle.
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