Louvaines. Toute une vie dédiée à restaurer

Noémie de La Selle, propriétaire du château du Hardas, a reçu le prix départemental et donc un chèque de 5 000 € de la délégation de Maine-et-Loire de l'association des Vieilles maisons de France.

Un prix qui récompense une belle histoire de restauration.

"Nous avons retapé les lieux depuis trente ans", résume Noémie de La Selle, qui a eu une pensée pour son mari Gautier, décédé il y a quatre ans.

Louvaines château du Hardas décembre 2023 - Thomas Clavreul

Des passionnés

Elle est originaire de Chenillé et ancienne directrice éditoriale d'une maison d'édition. Lui était originaire de l'Orléanais et travaillait pour Matra.

"On avait découvert les lieux en se promenant un jour. Ils étaient à vendre, mais pour nous c'était trop tôt et on considérait que c'était trop chic pour nos moyens à l'époque. Donc on s'est installé dans une maison en Sarthe. Mais j'ai toujours préféré l'Anjou, alors quand on a décidé de venir s'y installer, on a vu que le château du Hardas était à nouveau à vendre. Le dernier fermier était parti à la retraite et les propriétaires vendaient. C'est une époque où on avait davantage de moyens qu'au début, alors on a pu l'acquérir."

C'est ainsi que l'histoire d'une restauration a commencé.

Louvaines Noémie de la selle Château du Hardas décembre 2023 - Thomas Clavreul

Elle a été jugée "magnifique, exemplaire et elle a permis de ressusciter les lieux" par Hervé Tribot La Spière, président départemental des Vieilles maisons de France et Michel Villedey, président de la commission du prix et ex-maire de Thorigné-d'Anjou.

"Tout était à refaire : les sols étaient affreux, les murs pourris. La structure en revanche était bonne", explique Noémie.

"Nous avons tout refait quasiment dedans. On a commencé par planter des arbres et faire les extérieurs : le jardin à la française, les Charmilles, le parc, etc. Puis les intérieurs. On était là tous les week-ends. La semaine, mon père, qui habitait le secteur, chapeautait les travaux."

Encore du travail

Malgré leurs efforts, "il en reste à faire", notamment sur la façade est. "Il reste sept fenêtres à réaliser, dont des lucarnes à frontons sculptés." La propriétaire n'a pas compté l'argent investi, ni les efforts. "Même si, depuis quatre à cinq ans, je n'ai pas lancé de gros travaux, il y a toujours de l'entretien."

Jamais le couple n'avait eu le prix. "Ce qui faisait d'ailleurs râler mon mari, qui trouvait dommage le manque de soutien, mais on s'est aperçu qu'il fallait en faire la demande et remplir un dossier. Ce que j'ai fait cette année. On n'a jamais été très administratifs aussi..."

Une délégation de l'association est venue et a visité et échangé avec la propriétaire (lire également ci-contre).

Louvaines château du Hardas 2 décembre 2023 - Thomas Clavreul

Pratique : Noémie ouvre les extérieurs à la visite du château du Hardas chaque année en juillet, lors des Journées du patrimoine, les journées du Jardin et toute l'année en cas de groupe. Elle commente elle-même la visite.