Fort du constat que de nombreux parents du territoire échouent à trouver un mode de garde pour leur enfant, en raison du manque de renouvellement des professionnelles ou de l'arrêt de l'activité de certaines, le Pays de Meslay-Grez a décidé d'agir pour mettre en lumière les métiers de la petite enfance.
Cathia Bouillé, responsable du Relais petite enfance depuis 2008, fait un constat alarmant : "73 % des femmes en Mayenne travaillent", explique-t-elle. "La garde de leur enfant devient donc un enjeu essentiel pour maintenir une activité économique, or le nombre de places pour accueillir les tout-petits diminue en raison du nombre de départs en retraite des assistantes maternelles, du manque de renouvellement et du peu d'intérêt que suscite ce métier."
C'est la raison pour laquelle et pour la première fois un forum des métiers de la petite enfance aura lieu dans les locaux de l'école de musique le 17 avril de 10 h à 18 h 30.
Les visiteurs pourront y rencontrer de nombreux partenaires de l'opération. Le département qui délivre les agréments présentera les métiers d'assistants maternels et familiaux, le réseau Nounou Adom, le Greta pour informer sur les formations possibles, le lycée Robert-Schuman de Château-Gontier, la mission locale et France Travail.
Faire tomber les idées reçues
Jean-Pierre Foucher, vice-président de la communauté de communes, chargé de l'enfance, espère que ce forum sera l'occasion de faire tomber des idées reçues sur ces métiers, peu valorisés.
"Aujourd'hui, c'est dès la conception de leur enfant que les parents doivent commencer à trouver un mode de garde pour leur bébé", poursuit-il. "Certains parents renoncent à leur activité professionnelle, faute d'avoir trouvé une solution. En 2008 nous avions 200 assistantes maternelles sur le territoire. Aujourd'hui il n'y a en a plus que 80, d'où l'urgence de valoriser et promouvoir ce métier."
Et les atouts pourtant ne manquent pas. Le côté humain et relationnel au travers des rencontres avec les familles, la sociabilisation, les liens créés avec l'enfant de sa naissance à son départ à l'école, la grande liberté et l'autonomie avec des horaires flexibles.
"Il y a bon nombre d'idées reçues fausses sur cette profession, qui serait mal payée, pas prise en compte pour la retraite, pas reconnue, souligne Cathia Bouillé. Mais le métier a réellement évolué."
Des évolutions
Parmi ces évolutions, "une formation qualifiante de 80 heures avant l'accueil du premier enfant, prise en charge par la PMI qui délivre l'agrément et de 40 heures dans les deux années qui suivent, un revenu qui a été revalorisé, pris en compte pour la retraite, un abattement fiscal lors de la déclaration d'impôts, une aide de la CAF de 1 200 € lors de l'installation, la possibilité de se regrouper en MAM, des contacts réguliers avec le Relais petite enfance pour ne jamais rester seul face aux difficultés."
Autant d'atouts que le forum mettra en valeur pour attirer de nouveaux candidats jeunes ou moins jeunes, filles ou garçons. Ce forum sera aussi l'occasion de montrer les dangers domestiques que recèle une maison avec une pièce aménagée à l'échelle d'un enfant de 2 ans.
Pratique : 1, voie de la Guiternière. Tél. 02 43 64 33 35.
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