Le Lion-d'Angers. "Mon métier se perd, mais il doit vivre" : des prêts d'honneur pour maintenir et développer les métiers d'art

Actualités. Deux artisans d'art ont récemment reçu un prêt d'honneur à taux zéro, compris entre 3 000 et 20 000 euros, remboursable sur 1 à 5 ans. Ces soutiens financiers leur permettent de concrétiser leurs projets, investir dans du matériel et développer leur activité sur le territoire.

Publié le 13/12/2025 à 14h00 - Par Clémentine Marié

Le Lion-d'Angers. "Mon métier se perd, mais il doit vivre" : des prêts d'honneur pour maintenir et développer les métiers d'art — Jérôme Horville, à la tête de Spatule et Blaireau, et Pierre Camus de l'entreprise Baldur ont reçu un prêt d'honneur.

Deux artisans d'art du Lion-d'Angers ont récemment reçu un prêt d'honneur à taux zéro. Jérôme Horville, à la tête de Spatule et Blaireau, a reçu 5 000 euros dans ce cadre. Sa fonderie d'art se consacre à la conception, la création et la fabrication d'objets uniques. "Ce financement va me permettre de réaliser de gros investissements et de prendre dès janvier d'importantes commandes", confie-t-il.

25 ans d'expérience dans l'industrie

Son projet comprend l'achat de nouvelles machines et, à terme, la nécessité de locaux plus grands, mais Jérôme préfère avancer étape par étape. Avec 25 ans d'expérience dans l'industrie, il ambitionne de développer son réseau et de récupérer une machine industrielle pour la remettre à neuf. "Mon métier, on ne le voit plus beaucoup en France, mais il est vital", souligne-t-il, rappelant que deux fonderies ont fermé la semaine dernière. Pour sensibiliser le public à son savoir-faire, il ouvre ses portes deux fois par semaine et propose des visites guidées chaque mercredi après-midi.

Baldur : des couteaux d'art à partir de matériaux durables

Pierre Camus, 25 ans, reçoit 4 000 euros pour financer son entreprise Baldur, spécialisée dans la création, la fabrication et la rénovation d'articles de coutellerie d'art, ainsi que l'affûtage d'objets tranchants. Formé à l'École de Thiers, il souhaite produire des pièces uniques destinées à la fois aux particuliers et aux professionnels. Le prêt lui permettra d'investir dans des machines de création de couteaux et de développer sa communication. "Ma particularité ? L'utilisation de matériaux durables et originaux : plastique recyclé, bois de récupération issu de barriques de vin ou même déchets de brasserie. Je collabore avec des restaurateurs comme L'Hoirie à Beaucouzé pour concevoir des couteaux adaptés aux besoins des chefs", précise Pierre Camus. Ces prêts à taux zéro visent à accompagner tous les secteurs d'activité et à renforcer le cœur économique de la région.