Thérèse Lochard est la présidente de l'association pour le don de sang bénévole qui couvre les secteurs des Hauts-d'Anjou et environs (Juvardeil et Miré).
Elle est entrée dans l'association il y a sept ans et en devenue présidente il y a deux ans.
« Mon papa est entré dans l'association à sa création il y a plus de soixante ans. Il nous a sensibilisés au don. Ses cinq enfants, moi compris, le mois après nos 18 ans, y sommes tous allés, explique Thérèse qui en est à plus de 100 dons. Je m'étais toujours dit qu'une fois à la retraite, je m'investirai pour cette cause aussi. »
« Un papa m'avait ému »
Son association organise trois collectes par an : deux à Champigné, une en février, mars et l'autre en décembre (la prochaine sera le 6 décembre) et à Cherré l'été (la prochaine aura le 4 juillet).
À Champigné, les collectes tournent sur une centaine de créneaux et à Cherré 90. « Il y a l'obligation de s'inscrire depuis la Covid sur le site du don du sang, mais il reste tout de même des places disponibles pour ceux qui viennent sur place. »
L'association participe au forum des associations et à Octobre rose pour sensibiliser.
Si en termes de don du sang en France « on se suffit à nous-mêmes, mais il faut faire attention car, par exemple, avec les ponts de mai on va manquer, il faut que les gens se mobilisent ».
En plasma « on est obligés d'acheter aux États-Unis qui ont un système différent : les donneurs sont payés pour donner leur sang. On ne souhaite pas de ce système ».
L'acte reste solidaire en France et Thérèse le rappelle, « un don peut sauver trois vies ».
Elle insiste : « On est souvent prêts à recevoir mais pour cela il faut qu'il y ait des personnes à donner. Un papa m'avait notamment marquée. Il était intervenu après le décès de son petit garçon qui avait besoin de sept poches à chaque transfusion et s'était ému que, derrière, c'étaient sept personnes qui avaient aidé son fils à lutter. »
Leur patron leur offre une heure
Vingt-cinq bénévoles actifs participent à la vie de l'association. « Nous en avons besoin d'autres, notamment de jeunes, car nous sommes une association vieillissante. »
Depuis son arrivée, la présidente a instauré trois pôles dans lesquels ils s'investissent : la restauration, la signalisation (affichage...) et l'administratif.
L'association vit avec l'aide des subventions des communes et le remboursement de l'EFS (l'Établissement français du sang) pour chaque repas fourni aux donneurs.
Et dans son association, il est sacré et réputé. « On propose un goûter amélioré, et dès 18 h on passe à un vrai repas offert. Le potage chaud est confectionné avec les légumes des bénévoles. Les crèmes desserts sont réalisées avec le lait d'agriculteurs locaux. On a aussi le soutien de Mathez de Châteauneuf qui offre des truffes aux fêtes de Noël et de Pomone, de Champigné, qui fournit les compotes. »
La société Pomone va même plus loin : « Ils nous ont annoncé que dorénavant ils offraient une heure à leurs salariés qui iraient donner leur sang. L'entreprise leur paie l'heure. On espère que cela va nous aider encore plus. »
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