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Château-Gontier-sur-Mayenne. Thorigné-d'Anjou : gros plan sur les protéagineux à la ferme expérimentale

Actualités. Lundi 9 mai, une vingtaine de chercheurs, enseignants, ingénieurs et techniciens des chambres d’agriculture de Bretagne et Pays de la Loire étaient réunis dans le cadre du programme “Sos Protein”, à la ferme expérimentale de Thorigné-d’Anjou. Objectif : préparer l’avenir en changeant les pratiques agricoles.

Château-Gontier-sur-Mayenne. Thorigné-d'Anjou : gros plan sur les protéagineux à la ferme expérimentale
Le descriptif des insectes ravageurs et auxilliaires se fait au microscope.

C’est quoi “Sos Protein” ?  Un programme de recherche et d’expérimentation ambitieux. Il est porté par le Pôle agronomique Ouest et concerne plus particulièrement les régions Bretagne et Pays de la Loire. Deux régions où l’élevage est fortement implanté. Que ce soit en bovins, porcs ou volailles.

Premier objectif de “Sos Protéine” : limiter la dépendance des élevages de l’Ouest au soja importé. Jusqu’ici on en importe massivement (2,7 millions de tonnes d’équivalents tourteaux), principalement d’Amérique du Sud, à plus de 10 000 km de distance avec des risques d’OGM et une déforestation galopante qui met en péril la santé de notre planète. Et la nôtre !

“Sos Protein” est fait pour  changer ces pratiques.  Cela passe, entre autres, par la production de protéines locales via la culture de protéagineux grains. C’est un des quatre axes de recherche du Pôle agronomique Ouest. Il s’appelle “Prograilive”. Le projet a démarré en janvier 2016 et va durer quatre ans. Son coût : 8,5 millions d’euros.

Il implique des acteurs économiques, des organismes professionnels agricoles (chambres régionales d’agriculture) et des organismes de recherche et de formation. La ferme expérimentale de Thorigné-d’Anjou est, elle aussi, intéressée par ce nouvel enjeu collectif. Son domaine, c’est l’expérimentation avec des travaux de recherche en perspective. Et des objectifs : relancer les cultures pois, lupin et féverole en graines et trouver des solutions pour diminuer les pertes de rendement au champ.
Les travaux de lundi 9 mai à la ferme de Thorigné sont une première étape. Bruno Jaloux, enseignant-chercheur à Agrocampus Ouest, était présent pour expliquer la dynamique mise en place autour des trois cultures. Un travail d’observations des insectes ravageurs (pucerons…) et des insectes auxilliaires (cocinelles…) a suivi en salle le matin et au champ l’après-midi. L’idée du chercheur est de retrouver une pratique qui n’existait plus ou peu, en tenant compte des attentes des agriculteurs sur le territoire.

 

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