Fabrice, comment vous sentez-vous à quelques heures de prendre le départ du Vendée Globe ?
Je me sens vraiment très bien, j’arrive à faire de bonnes nuits, c’est une bonne chose. Je suis heureux, serein et pressé d’y être. Se retrouver ici, sur le port des Sables-d’Olonne, prêt à prendre le départ, c’est l’aboutissement de deux ans de travail. Je me laisse porter par tout ce qui m’arrive.
Même pas une petite boule au ventre?
Franchement non, je l’aurai sûrement la veille et le jour du départ mais aujourd’hui, j’ai surtout hâte de partir.
Vous vous projetez déjà dans la course ?
Aujourd’hui, j’ai plus en vue la première séquence de course : la descente de l’Atlantique. J’ai déjà réalisé deux Transat Jacques-Vabre donc je connais. Pour la suite, le Grand sud, j’ai encore du mal à m’y projeter. Je pense d’abord au départ, ne pas casser et ne pas se laisser décrocher.
Quel est votre plus grande crainte ?
La casse justement. Ne pas avoir anticipé un problème technique ou réaliser une erreur de manœuvre et devoir abandonner la course c’est ma plus grande peur. Les mers du sud ? Je suis plutôt excité à l’idée d’y aller.
Côté compétition, on le sait vous n’allez pas jouer la gagne, pour autant vous ne partez pas en voyage.
Bien sûr, mon bateau qui date de 2007 ne peut pas rivaliser avec les nouveaux Imoca construits dernièrement et équipés de foils. Mais ça n’empêche que je serai en mode course avec la possibilité de boucler ce tour du monde en 90 jours. Tout en étant modéré et humble, c’est important de ne pas être dans un faux rythme.
Il y aura une course dans la course avec tous ces bateaux de la génération 2007/2008. Un objectif ?
Non, pas d’objectifs avec ces concurrents directs. Je vais tenter de m’accrocher à ce groupe de bateaux mais au final c’est l’océan qui va décider.
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