« Evann voit des monstres. Il dit qu'ils lui parlent », raconte Stéphanie Berthier. Voilà un an, son fils de 11 ans a été diagnostiqué schizophrène précoce. Pourquoi précoce ? « Parce qu'il a déclaré sa pathologie avant 16 ans », explique la maman de Jason, 13 ans, lui aussi reconnu malade depuis deux ans. Jason a surtout des hallucinations auditives, « et entend des voix ». Les deux enfants sont scolarisés, mais ils ne fréquentent plus leur établissement. «La compagnie des autres leur est devenue trop compliquée, ils se sentent constamment persécutés.» Ils alternent entre les séjours chez eux et ceux à l'Usisea, l'Unité de soins intensifs et spécialisés pour enfants et adolescents, de l'hôpital de Laval. « On sollicite le service quand les crises sont trop fortes et qu'ils sont devenus ingérables », explique Stéphanie Berthier. Jason et Evann s'en prennent alors à leur entourage, leurs frères et soeurs, leurs parents. Ils sont violents pour les autres mais aussi pour eux-mêmes. Ce moment fatidique, les deux mamans ont appris à le détecter. « L'énervement va crescendo, les yeux noirs et vitreux. C'est un autre Jason qui apparaît », décrit sa maman Jennifer. Jason et Evann peuvent rester à l'Usisea plusieurs jours, des semaines, leurs parents n'ayant droit de les récupérer qu'un maximum de 48h. « Là-bas, ils sont protégés du monde extérieur, enfermés dans leur chambre. Ils ont école deux fois par semaine, font quelques activités. » Les deux mamans ne sont pas critiques. L'Usisea est leur seule alternative. « Le service fait ce qu'il peut avec les moyens qu'il a. » Elles sont reconnaissantes au travail du Dr. Bouté. Le pédopsychiatre est celui qui a mis un nom sur la maladie de leur enfant.
Garder le lien social
Passée la difficile acceptation du diagnostic, Stéphanie Berthier et Jennifer Bunnens ont décidé de se battre pour leurs fils. « Contrairement à l'autisme, il n'existe pas de structure pour les schizophrènes précoces. Or nos enfants ont besoin de lien social, on ne peut pas les couper de la vie en les gardant retranchés chez nous. »
lire l'article dans l'édition du 24 janvier 2014
Château-Gontier-sur-Mayenne. Deux mamans face à la schizophrénie précoce de leur enfant
Actualités. Leurs fils sont schizophrènes précoces. Et même si le regard de la société est impitoyable sur cette pathologie, Stéphanie Berthier et Jennifer Bunnens, deux mamans du sud-Mayenne, ont décidé de briser le silence pour aider d'autres familles touchées comme elles et faire avancer la prise en charge de cette maladie.
Publié le 24/01/2014 à 08h20 - Par Haut Anjou Rédaction
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