À Chemazé, le château de Saint-Ouen ne passe pas inaperçu. Classé monument historique, ce joyau privé, pourtant rarement ouvert au public, a une histoire singulière : il aurait été bâti pour Anne de Bretagne. Aujourd'hui, les héritiers de cette demeure lancent un appel à la générosité : les lucarnes du château, touchées par la foudre en 2022, nécessitent une restauration urgente.
Un lieu destiné à accueillir la reine Anne de Bretagne
Le château Saint-Ouen appartient depuis 1951 à la famille du Pontavice. Ludovic du Pontavice, petit-fils de l'acquéreur, raconte avec passion les mystères qui entourent la bâtisse. Selon lui, la rapidité avec laquelle le château a été construit laisse penser qu'il était destiné à accueillir la reine Anne de Bretagne - même si l'on ignore si elle y a véritablement séjourné. Le premier propriétaire connu du château était Guy Leclerc, au début du XVIe siècle.
Le château victime d'une tornade et frappé par la foudre deux ans après
L'édifice se compose de deux parties : l'une en pierre de roussard, sans doute antérieure au XVIe siècle, et l'autre en tuffeau, dans un style Renaissance, dotée notamment d'un escalier à vis dans une tour carrée.
L'édifice se compose de deux parties : l'une en pierre de roussard, sans doute antérieure au XVIe siècle, et l'autre en tuffeau. - Le Haut-Anjou
Un lieu de passage pour les pèlerins
Lieu de passage pour les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, le château a traversé les siècles, non sans dommages. En 2020, une tornade avait déjà frappé la propriété. Deux ans plus tard, c'est la foudre qui s'abattait sur les lucarnes, fragilisant davantage ce monument.
"Mais nous pensons qu'il mérite d'être sauvé car il a une grande histoire"
Des travaux de mise en sécurité ont été menés en urgence sur deux lucarnes, mais l'ensemble de l'édifice nécessite une restauration complète. Face à l'ampleur du chantier, les propriétaires ont décidé de lancer une collecte de dons. L'objectif : réunir 8 000€ pour poursuivre la rénovation des lucarnes, un chantier qui s'étalera sur plusieurs années.
Des travaux d'ampleur sur plusieurs années
"Le château ne se visite que de façon exceptionnelle, comme lors des journées du patrimoine. Mais nous pensons qu'il mérite d'être sauvé car il a une grande histoire", souligne Ludovic du Pontavice. Ce pan de l'histoire mayennaise, construit pour une reine et transmis de génération en génération, cherche aujourd'hui ses mécènes.
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