La conjoncture mais surtout la réalité du marché aura pris le dessus. « Aujourd’hui, ce qui tue les petits magasins de jeux vidéo comme les miens, ce sont les grandes surfaces. Ces dernières vendent des jeux vidéo à des prix défiant toute concurrence. À tel point que le peu de chiffre d’affaires que je pouvais encore tirer venait de mes jeux rétro, ceux des années 1990, qui attiraient encore beaucoup de monde. » Autre concurrence sévère, la dématérialisation des jeux, même si Lancelot Gabry en est convaincu, les jeux matériels ont toujours leur public, peu importe les générations.
« Ca fait mal au cœur, j’ai beaucoup cogité avant de prendre cette décision. Mais il a bien fallu se rendre à la raison. Je n’arrivais plus à me tirer de revenus. » Cela fait donc un mois que Lancelot Gabry retire petit à petit tout ce qui faisait la particularité de son magasin. Un magasin dont beaucoup s’étaient attachés pour son ambiance si particulière. « Quand on entrait ici, on savait qu’on entrait dans un magasin de jeux vidéo. Je n’ai jamais cédé à vendre autre chose pour me diversifier. »
En revanche, Lancelot Gabry avait trouvé un autre filon, la vente par correspondance. Il donnait rendez-vous régulièrement à ses “amis” sur Facebook. En enregistrant des vidéos qu’il publiait sur le réseau social, cela lui permettait de présenter à des centaines de clients ses derniers arrivages.
Une clientèle fidèle, venant de toute la région : Laval, Le Mans, Angers et « même de Douai ».
La belle aventure, le rêve de gosse est terminé, Lancelot Gabry espère retrouver du travail le plus rapidement possible.
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