Comment arrive-t-on directrice à Sainte-Gemmes ?
Anilda Siloret : "Vendéenne d'adoption, je suis née à Sainte-Gemmes-d'Andigné et ma maman y habite toujours. Je suis professeure d'éducation physique et je m'approche de la retraite. J'ai toujours travaillé un mois d'été dans l'animation de vacances.
En 2009, je connaissais bien déjà quelques structures dans l'animation locale. Familles rurales de Sainte-Gemmes-d'Andigné était à la recherche d'un nouveau directeur pour son centre de loisirs. J'ai répondu favorablement à la sollicitation."
C'était un nouveau défi ?
A.S. : "Oui. Et un défi renouvelé chaque année. En 2009, les bénévoles travaillaient avec Myriam, la présidente. C'est ainsi que l'accueil de loisirs a pris un nouveau départ. L'équipe a été très ouverte à la discussion et très à l'écoute de mes propositions."
Quelles évolutions en seize ans ?
A.S. : "Quand je suis arrivée, la journée des tout-petits se faisait à la maison du pont.
Le foyer communal accueillait les deux autres tranches d'âge, de l'autre côté de la route. C'était idéal pour la tranquillité des tout-petits mais de nouvelles consignes de sécurité nous ont obligés à tout centrer au foyer communal.
En 2014, on a décidé de donner un nom à notre centre de loisirs : l'Ilokid's. Si Myriam était la première présidente, j'ai ensuite travaillé avec Marie-Christine, Marina et enfin Annabelle. Elles prenaient toutes leur place quant aux tâches administratives, de plus en plus draconiennes. Elles sollicitaient aussi les bénévoles pour l'aménagement du centre et le transport-montage des tentes de camping."
Combien d'animateurs en seize ans ?
A.S. : "Plus d'une centaine sûrement, entre les diplômés BAFA, les stagiaires et les bénévoles. Lucie, Anaïs, Julie, Fanny, Maud et deux Antoine étaient les premiers.
Cali, Adèle, Laly, Maxime, Thomas, Jade, Ethan et Liam étaient les derniers. Mes premiers groupes étaient en moyenne plus âgés que les derniers. Certains animateurs de mes dernières années étaient des enfants de mes premières années. Ce décalage d'âge se ressentait dans les dernières années quant aux prises d'initiatives. Pour animer un centre de loisirs, il ne faut pas compter ses heures. J'étais là pour le début de la garderie à 7 h 30 jusqu'au dernier parti après 18 h. Et ensuite, il faut, en équipe, penser au lendemain."
Comment s'est passée cette toute dernière semaine ?
A.S. : "Plus facilement que les trois premières. Il n'y avait pas de camps à gérer et moins d'enfants car les vacanciers d'août se préparaient. Jeudi 24 juillet, on a fait une fête de fin de centre et d'anciens animateurs comme Anaïs, Clément et Maud étaient là, ainsi que les présidentes actuelles et anciennes. C'était l'occasion d'évoquer bien des souvenirs sur des réunions qui se terminaient à point d'heure ou des fêtes de fin de centres de toutes sortes, jusqu'à des pseudo-soirées casino."
Et maintenant ?
A.S. : "Du repos et des vraies vacances en août comme d'habitude. Même si je laisse la direction sans regret, je m'imagine bien continuer plus modestement de l'animation en juillet 2026. Il y aura toujours du plaisir, mais plus du tout de stress et moins de responsabilités."
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