La fermeture provisoire en octobre de grandes usines de construction automobile en France et en Allemagne pour cause d'invendus est un signal d'alarme pour toute l'industrie européenne distancée par sa concurrente chinoise. L'émission Cash investigation d'Élise Lucet le 30 septembre sur France 2, donnait, sans polémiques excessives, tous les éléments de la crise.
La Commission européenne a fixé des normes pour faire baisser la pollution générée par les automobiles. Mais, soumise à un fort lobbying des constructeurs allemands, elle a accepté une véritable tricherie qui favorise les véhicules lourds et notamment les hybrides fonctionnant avec deux moteurs, un électrique et un thermique. Stellantis a tenté de suivre, notamment avec ses SUV Peugeot.
Seulement voilà, désormais seuls 31 % des Français peuvent, à partir de l'âge moyen de 50 ans, s'acheter un véhicule neuf. C'est le résultat d'une inflation du prix et de la stagnation du pouvoir d'achat des consommateurs. Pour ceux qui, en banlieue ou à la campagne, ne peuvent se passer d'un ou plusieurs véhicules, il reste des véhicules thermiques d'occasion de tailles moyenne ou petite. Si l'on prend en compte le bilan carbone des matériaux mis en œuvre, ils devraient bénéficier d'un encouragement des écologistes. Mais c'est tout le contraire !
Pendant ce temps, les Allemands qui, contrairement aux autres constructeurs européens, avaient réussi leur implantation sur le vaste marché chinois, sont désormais dépassés techniquement par leurs partenaires et imitateurs. On le constate dans les rues parisiennes où les SUV des marques chinoises BYD - qui construit des usines en Hongrie et en Turquie - ou MG, remplacent peu à peu les BMW mais aussi les Tesla américaines...
L'émission se terminait par une conclusion optimiste sur la possibilité à terme d'un marché du véhicule d'occasion électrique. Non sans s'appesantir sur le prix plus élevé des réparations et la question de l'obsolescence rapide d'un secteur en rapide évolution.
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