Autoentrepreneure, Bénédicte Bigot est à la tête de Réuscol - Soutien scolaire, un organisme de service à la personne, habilitée par l'Urssaf au crédit d'impôt (50 % déductibles). « Je propose un accompagnement pédagogique et éducatif des élèves à domicile, qu'ils soient en primaire, au collège ou au lycée professionnel. Le lycée d'enseignement général ne fait pas partie de mes expertises. Je propose aussi des cours pour les adultes qui veulent sortir de l'illettrisme ou se mettre à niveau en vue d'un concours. » Misant sur la relation, elle a gardé des liens avec ses anciens élèves de Romorantin. « J'aime bien savoir ce qu'ils deviennent, sinon ça me tracasse. C'est extrêmement gratifiant de savoir qu'ils ont bien évolué. Un vrai bonheur. »
Trois piliers d'apprentissage
Bénédicte Bigot enseigne les trois piliers en lien avec les programmes de l'Éducation nationale, à savoir : les compétences disciplinaires (avec une mise en perspective en vue de la préparation des examens), les compétences transversales (argumenter, s'exprimer à l'oral et à l'écrit), apprendre à apprendre. « Avec certains élèves, je checke tout ce qu'ils ont à faire chaque soir. J'essaie de construire à partir des centres d'intérêt. On écrit, on parle, on regarde. On répète pour apprendre. Et ils savent qu'ils peuvent m'appeler s'ils n'y arrivent pas. » Bénédicte l'affirme : « C'est toujours en vue de l'avenir de l'élève. Comprendre pour qu'une scolarité se passe le moins mal possible. » Bénédicte Bigot se déplace au domicile de l'élève. « Je suis d'ailleurs habilitée pour le transport d'élève à domicile avant mon cours. » Au-delà de 30 minutes de trajet, le cours dure deux heures au lieu d'une.
Elle a tout fait de A à Z : les démarches administratives pour monter Réuscol, notamment auprès de l'INPI (Institut national de la propriété industrielle), et sa comptabilité. Avant d'enseigner, elle fait un devis. « Je demande à voir les bulletins scolaires, les évaluations. J'essaie de collecte un maximum d'informations pour bien cerner l'élève. Après, j'analyse. Je définis des objectifs et je priorise. On fait d'abord le travail demandé par les professeurs avant mon programme de la séance. Ce qui est important c'est le ressenti famille/élève/professeure de soutien scolaire. On forme une équipe. »
De son propre aveu, Bénédicte Bigot a « toujours été douée » pour aider ses camarades. « À 18 ans, je donnais des cours de soutien de français et de philosophie. » Surveillante d'externat à Angers, en 1991, c'est ce qu'elle fit. Diplômée d'une maîtrise d'écogestion, elle décroche le Capet (certificat d'aptitude au professeur de l'enseignement technique) à l'IUFM de Nantes. Mais elle s'est aperçue qu'elle n'était « pas en accord avec la gestion du groupe classe », avec le sentiment de laisser trop d'enfants en difficulté sur le côté.
Puis elle a rencontré son mari, Samuel, militaire. À partir de là, « on a beaucoup voyagé » au gré des mutations. En 2003 à Reims, elle tente le concours de CPE (conseillère principale d'éducation). « Je suis tombée enceinte. » Elle n'a pas pu aller au bout pour passer l'examen.
De 2006 à 2010 à Colmar, elle obtient un poste d'assistante pédagogique dans un établissement difficile. « Certains élèves avaient besoin d'un soutien scolaire spécifique (français, maths, sciences physiques...) », matières que Bénédicte sait enseigner.
« J'ai toujours aimé transmettre »
À Orléans de 2010 à 2013, elle a retrouvé un poste de CPE en contractuelle, qui lui allait très bien. « Je n'ai pas réussi le concours interne, et j'ai perdu le poste. » Son mari est affecté à Romorantin. Elle a élevé ses deux enfants. De 2016 à 2020, elle est AESH. Elle aide les enfants en situation de handicap avant de démissionner de l'Éducation nationale. Se pose alors la question pour elle de son orientation.
« J'ai une autre passion : les animaux. » Bénédicte Bigot se dit qu'elle peut travailler dans ce domaine. « J'ai passé mon diplôme d'auxiliaire vétérinaire. Mais ce n'était pas ma vocation. » Après un bilan de compétences, il est ressorti chez elle un profit d'entrepreneur passionné. « J'ai toujours aimé transmettre. » A 53 ans, la voici donc qui crée son entreprise Réuscol, en juin 2023. Son mari muté au PIAM de Montreuil-Juigné, Bénédicte arrive en Anjou en juin 2024. « On a habité Étriché avant de nous installer au Lion-d'Angers (Maine-et-Loire), en juillet 2025. »
Pratique Réuscol - Soutien scolaire. Tél. 06.26.99.69.00. reuscol.acc.sco@gmail.com.
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