« Soyons positif mais pas aveugle, la situation de nos exploitations reste préoccupante, il en va de même pour nos Cuma qui doivent gérer des retards de paiement », lance en fin d’assemblée générale, le président de la fédération départementale des Cuma Jean-François Gahéry.
Et d’insister justement sur l’intérêt des Cuma dans ce contexte difficile. Elles permettent de « réelles économies » «en limitant les investissements » grâce à la mutualisation des machines ; « des échanges et une progression collective » et « l’occasion d’intégrer les jeunes ». Il remercia le Conseil régional. Il soutient les Cuma grâce au versement de l’aide à l’acquisition des parts sociales.
Emplois et difficultés
Les Cuma embauchent. « Ce choix correspond à la raréfaction de la main d’œuvre familiale, une augmentation de la charge de travail, et une difficulté à prendre en main et optimiser l’utilisation des matériels de plus en plus pointus ».
Le président incite aussi à recourir à l’emploi partagé.
Alors qu’elles employaient 50 équivalents temps plein en 2004, les Cuma mayennaises en 2016 en employaient 80 (sans compter les 100 personnes occasionnelles).
C’est côté administrateur que la difficulté réside. « Si les Cuma augmentent (voir graphique), les responsabilités aussi. Certains se sentent dépourvus par rapport à leur management. Pourtant on met en place des formations, mais qu’on doit annuler faute de participants », constate Marie-Claude Leroy.
Le président Gahery a aussi lancé un appel aux élus « pour un soutien plus fort » et souligné « les complexités administratives concernant les dossiers d’aides tels que les PCAE (compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles) et le manque de cohérence entre les différentes régions voisines ».
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