La majorité a proposé de n’augmenter aucun tarifs communaux, excepté « ceux de l’abattoir qui progressent de 3 % », a indiqué Jacques Toupel, adjoint en charge des finances.
Catherine Rayon, de l’opposition, a demandé des explications.
Claude Gilet, maire, a expliqué que « l’outil avait été réalisé pour une capacité d’abattage de 2 500 tonnes. Or, depuis quelques années, nous sommes davantage sur des volumes de 2 900 tonnes. Et ce n’est pas sans poser quelques soucis sur le plan humain et sur la qualité. »
Un accord avec les grossistes
Alors, la ville de Craon, propriétaire de l’équipement, a décidé d’aller rencontrer les grossistes pour trouver un accord. « Il y avait plusieurs solutions, comme leur demander de baisser leurs tonnages, ce qui me paraissait compliqué car déjà certains faisaient du forcing pour qu’on prenne davantage de volumes ; ou alors la suppression d’un grossiste, ce qui me paraissait encore plus difficile. »
Après discussions, il a été trouvé un accord. « Les grossistes se sont engagés à ne pas aller au delà des 2 900 tonnes réalisées actuellement. En échange, nous leur avons proposé d’obtenir quelque chose de beaucoup plus qualitatif, de l’entrée des bêtes à leur sortie », explique Claude Gilet.
D’où cette hausse de 3% des tarifs car « cela suppose du personnel compétent non surchargé. Donc, nous allons investir dans du personnel et dans la formation. C’est un métier difficile, le recrutement l’est aussi », souligne l’édile. Il glisse que depuis quelques mois il est fait appel à des intérimaires qui ne restent pas toujours très longtemps.
Claude Gilet rappelle que l’abattoir répond pleinement à un besoin du territoire.
Surtout qu’il est l’un des rares à travailler en multi-espèces et qu’il possède des urgences. « Cela complique encore plus l’organisation », reconnaît-il.
Aucun projet d’agrandissement
Romuald Poirier a demandé s’il n’était pas possible d’agrandir l’abattoir.
Claude Gilet : « Ce n’est pas parce qu’il serait plus grand, qu’on gagnerait plus d’argent. » Et certains de souligner qu’il fut un temps menacé de fermeture. D’autres indiquent que ce genre d’outils ne fonctionne bien que quand aucune crise agricole (vache folle...) ne vient frapper. « La grenouille ne doit pas se faire plus grosse que le bœuf », conclut le directeur des services Manuel Belliard. La prudence doit donc être de mise
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