Le compte a rebours résonne de plus en plus fort. Et si le Conseil d’état, ultime décisionnaire pour permettre à Freigné de quitter le Maine-et-Loire, ne donnait pas sa réponse avant la fin de l’année ? C’est la question que posent les opposants au départ de la commune vers le 44, facteur obligatoire pour créer une commune nouvelle avec les villages de Saint-Sulpice-des-Landes, Saint-Mars-la-Jaille, Maumusson, Bonnœuvre, Vritz et donc Freigné.
Constitués en association “à l’écoute de Freigné” , les opposants craignent que le maire n’ait mis la charrue avant les bœufs. «Si la décision est prise après le 1er janvier 2018, le processus serait repoussé automatiquement au 1er janvier 2019 , affirment-t-ils. Les démarches entreprises avec les organismes départementaux seraient remises en cause. Quelles conséquences pour les artisans, entreprises, commerçants, agriculteurs à qui on a dit que le changement se ferait au 1er janvier 2018 ? Cela provoquerait une période de désorganisation administrative ridicule et délétère à l’échelle individuelle », prévient l’association présidée par Jean-Pierre Lapierre. « La question tacite sur ce dossier est pourquoi vouloir aller aussi vite ?»
«Ennuyeux mais pas dramatique»
«On sait depuis le début qu’il y a cette épée de Damoclès au-dessus de cette décision. Le calendrier pour le départ de Freigné est très serré mais est faisable, c’est pour ça qu’on a enclenché le processus», précise François Payebien, le sous-préfet de Segré.
«Que le conseil d’état n’ait pas le temps de délibérer sur ce dossier avant le 31 décembre sont des bruits qui court, admet le maire Alain Raymond. Mais cela s’explique tout simplement par le fait que l’institution à en charge un dossier régional très important. »
Mais le maire l’assure : «si la décision arrive seulement début janvier, cela ne veut pas dire que le départ de Freigné et la commune nouvelle seront repoussés au 1er janvier 2019. Ca peut tout aussi bien se faire au 1er mars par exemple.» Si cela arrive, « ce serait ennuyeux mais pas dramatique », relativise le maire.
«Le processus est lancé depuis un an et demie, je ne pense pas qu’on ait fait ça trop vite.» Enfin l’édile affirme qu’il n’y aura pas de conséquences pour les habitants, commerçants, artisans. «Ces derniers n’auront rien à faire. Comme on leur a toujours dit, il leur suffira d’attendre qu’on leur envoie la copie de l’arrêté préfectorale actant de tous ces changements.»
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.