«Aujourd'hui, notre objectif est d'organiser la commercialisation des plants d'arbres pour apporter de meilleurs revenus aux habitants des campagnes (qui ne gagnent bien souvent que 20 euros par mois, NDLR)», déclare Philippe Lemaître, président de RAM. Celui-ci souhaiterait développer le projet de reboisement de l'île, qui fait face à la déforestation : « La demande est forte, mais il faut que les partenaires soient prêts.»
Le projet de RAM est à la hauteur de la déforestation intense qu’a subie Madagascar ces dernières décennies. Philippe Lemaître, qui a vécu entre 1986 et 1988 dans ce pays comme coopérant, a pris fait et cause pour reboiser le pays « où j’ai conservé des amis ». Après une expérience de reboisement sur le territoire du sud-Mayenne, avec des agriculteurs et le collège Jean-Rostand où il enseigne le français, l’idée a germé d’en faire autant à Madagascar.
Des essences locales
« Tout a commencé à Fénérive Est une ville malgache avec vingt équipes de huit pépiniéristes. Aujourd’hui, il y a 200 équipes de pépiniéristes soit 1 600 familles impliquées dans le projet, dont 40 % font de l’agroforesterie. Elles sont réparties dans 150 lieux, soit la taille d’un département et demi, déclare Philippe Lemaître. La priorité, c’est de régénérer le sol avec des essences variées : giroflier, letchis, palissandre, eucalyptus, quinine, bois de rose, jacquier, citronnier, oranger, pamplemousse... Tout pousse là-bas c’est comme au Vietnam, sauf les pommes de terre qui montent trop vite ». Plus de deux millions d’arbres ont été plantés en presque sept ans grâce à RAM.
Une partie donne du bois de chauffage pour la cuisine, des madriers et le reste des fruits.
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