Camille Abrial, la directrice de l’hôpital local du sud ouest mayennais (HLSOM), lors de la cérémonie des vœux de vendredi 26 janvier, a passé un message clair à ses autres partenaires du Groupement hospitalier du territoire de la Mayenne et du Haut-Anjou : « Les guerres de chapelles et les corporatismes sont autant d’alibis pour résister au changement. »
Néanmoins, des avancées ont été obtenues sur «la réalisation du projet médico-soignant partagé, la validation d’un schéma cible d’organisation de nos achats et des systèmes d’information» et l’animation de réunions pour le grand public.
Des finances réduites
Autre point abordé : les finances. En 2017, «nous atteindrons tout juste l’équilibre», a lancé la directrice. Il y a «de très grandes disparités entre les services et un service d’éhpad qui du fait du gel, voire de la baisse de nos dotations, et malgré les efforts consentis, est dans une situation critique.»
Elle expliqua également qu’elle a lancé «un courrier d’alerte» au directeur général de l’Agence régionale de santé pour le service Alizhé car son absence de certification le fragilise. Pourtant, sans ce service, des personnes atteintes d’Alzheimer «ne trouveraient pas de réponse dans un hébergement classique.»
Et de conclure sur «la pression qui s’accentue d’années en années».
Absentéisme record
La directrice a aussi noté en 2017 «un absentéisme record : presque 10 %. Nous constatons également une augmentation inquiétante des maladies professionnelles et des absences de longue durée. Autant d’alertes sur les risques d’épuisement professionnel.» Et ces difficultés sont difficiles à négocier car l’hôpital doit faire face «à une pénurie de candidatures», à cause aussi des instituts de formation qui «peinent eux-mêmes à recruter.»
Aucun découragement
Dans ce contexte, la directrice expliqua «qu’il serait tentant de se laisser gagner par le découragement», mais ce n’est pas la philosophie de l’HLSOM qui souhaite «développer encore de nouvelles activités, améliorer celles existantes» et qu’en 2018 l’hôpital continuerait de s’appuyer sur ses valeurs : «qualité, engagement, dialogue et innovation.»
Le docteur Monnier, président de la CME (commission médicale d’établissement), a soutenu la directrice sur les guerres de chapelle du GHT en expliquant que «nous devons faire face à la résistance aux changements.» Et que malgré tout il y avait de nombreux points positifs : des partenariat avec l’hôpital de Laval, l’arrivée d’un nouvel interne en médecine et SSR (soins de suite et réadaptation) à Renazé (comme à Craon donc qui avait accueilli la première interne de l’HSLOM). «Cela va donner un peu d’air.» Il évoqua l’un des grands dossiers de l’année : le renouvellement de la certification attendu pour octobre 2018, le développement de la télémédecine et la mise en route de séances thérapeutiques pour les patients atteints d’Alzheimer et au profit des aidants.
Claude Gilet a, pour la première année en tant que président du conseil de surveillance, pris la parole. Il a remercié Patrick Gaultier, son prédécesseur «pour le travail en commun au cours des trois dernières années.» Il a assuré l’hôpital de son soutien et de celui de l’ensemble des élus.
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