« Aucune pierre ne sera précieuse, ce ne seront que des copies de verre coloré », prévient-il. Présent à Arti passion, le salon qui promeut le travail manuel, Bernard Auguié présentera à la salle Saint-Jacques (toute la journée) la taille de pierres dans le Haut-Jura au début du XXe siècle. « Le Haut-Jura était à cette époque la première place mondiale de taille de pierre, Amsterdam venait en deuxième. C’étaient des horlogers, des diamantaires, des lapidaires, souvent originaires de la Suisse. Ils avaient l’intelligence de la mécanique. Ils s’étaient mis à tailler des pierre d’imitation trafiquées (verre coloré) et des pierres de synthèse (rubis, quartz, améthyste, saphir...). Ils s’arrangeaient pour créer des défauts dans la pierre afin d’imiter les émeraudes. »
Des outils,
un diaporama
A l’aide d’un établi de lapidaire (de taille réduite) et des outils réels (dop, tableur, évention, réfractomètre...) utilisés par les lapidaires eux-mêmes mais pas diamantaires, Bernard Auguié proposera une animation sans toutefois tailler la pierre : « Tailler une pierre, c’est dix heures de travail, ce n’est pas avec des spectateurs autour qu’on peut le faire. Mais je montrerai les gestes nécessaires. »
L’animation sera étayée d’un diaporama sur les outils. « J’ai construit les miens en fonction de leur système. » Bernard Auguié, le scientifique, s’est intéressé à la taille de pierres en 2006 « quand j’ai compris qu’on pouvait redonner une vie à un cristal ébréché. Dans la taille de pierres, la géométrie, les maths (calculs des angles, de la hauteur d’hypoténuse...), bref les sciences, tout est imbriqué ». Il a en revanche un CAP de joailler bijoutier, mais cela n’a rien n’à voir avec la taille de pierres.
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